Des rebelles syriens ont admis à un journaliste de l'Associated Press qu'ils étaient responsables de l'attaque chimique du 21 août

L'incident du 21 août dernier où des armes chimiques ont fait entre 355 et 1300 morts dans la banlieue Est de Damas aurait été produit par des rebelles syriens selon le très crédible journaliste Dale Gavlak, correspondant au Moyen-Orient pour l'Associated Press depuis deux décennies. 

Les puissances occidentales ont blâmé les forces de Bachar al-Assad, mais selon les témoignages recueillis par Gavlak, cette attaque serait en fait le résultat d'une mauvaise manipulation d'armes chimiques fournies par l'Arabie Saoudite!

Selon le journaliste de l'Associated Press [probablement pour peu de temps encore], de nombreux médecins, résidents de Ghouta, des combattants rebelles et leurs familles, prétendent que certains rebelles ont reçu des armes chimiques par l'intermédiaire du chef du renseignement saoudien, le prince Bandar bin Sultan, et que ce sont ces armes qui sont responsables de l'attentat chimique mortel.

Les rebelles ont dit à Gavlak qu'ils n'ont pas été correctement formés sur la façon de manipuler les armes chimiques, qu'ils ne savaient pas de quoi il s'agissait.  Il semble que les armes devaient initialement être données à Al Qaïda et au groupe Front al-Nosra [un groupe djihadiste de rebelles armés].

Un militant de l'opposition a dit au journaliste qu'ils étaient très curieux au sujet de ces armes et que malheureusement certains d'entre eux ont manipulé les armes de façon inappropriée, ce qui a déclenché les explosions.  Un autre combattant, une femme, a ajouté que le groupe de rebelles ne savaient pas de quel type d'armes il s'agissait ni comment les utiliser.

Abou Abdel-Moneim, le père d'un rebelle de l'opposition, a également dit à Gavlak: "Mon fils est venu me voir il y a deux semaines me demandant ce que je pensais du fait qu'on lui avait demandé de garder des armes."  Le fils aurait décrit les armes comme une structure en forme de tube tandis que d'autres étaient comme une énorme bouteille de gaz.  Le père a nommé le militant saoudien qui aurait fourni les armes comme étant Abou Ayesha.  Selon le père, les armes ont explosé à l'intérieur d'un tunnel, tuant 12 rebelles.

Plus d'une douzaine de rebelles ont été interrogés et ont indiqué que leurs salaires proviennent du gouvernement saoudien, écrit Gavlak.  

Si cette histoire est exacte, elle pourrait rendre complètement invalide l'attaque des États-Unis sur la Syrie.  

Le rôle présumé de l'Arabie Saoudite dans la fourniture d'armes aux rebelles n'est pas une surprise étant donné les révélations plus tôt cette semaine à l'effet que les Saoudiens ont menacé la Russie d'attaques terroristes aux Jeux olympiques d'hiver à Sotchi l'an prochain, à moins qu'ils n'abandonnent leur soutien au président syrien.

Le journal Telegraph a rapporté que le prince Bandar aurait dit à Vladimir Poutine que les groupes tchétchènes qui menacent la sécurité des jeux sont contrôlés par eux (Saoudiens).

Sources:

http://mostholyfamilymonastery.com/n/?p=1718

Nota du blogueur : ...et pourtant, malgré cette triste réalité, il reste un illustre imbécile qui à la tête de la France, qui veut faire la guerre. Enfin, presque ; il regardera sur sa télé des français mourir pour ses grands idées aux noms de ses mensonges.... ou des vérités qu'il croit connaitre !

Pourquoi la France ne survivra pas à la crise

Bien sûr, la France est un grand pays doté de nombreux atouts et d’un système social admirable. Mais pour avancer, elle doit cesser de rejeter toute réforme, alerte The New York Times
Pendant des décennies, les Européens n’en ont eu que pour l’Allemagne, sa puissance et son rôle, vu l’importance de ce pays pour la stabilité et la prospérité de l’Europe. On appelait ça la “question allemande”. Aujourd’hui, c’est de “la question française” qu’il s’agit en Europe : le gouvernement socialiste de François Hollande saura-t-il endiguer le lent déclin de la France et l’empêcher d’être irrémédiablement reléguée au deuxième rang des pays européens ?
La question est de savoir si un système de démocratie sociale, qui pendant des décennies s’est targuée de fournir à ses citoyens un niveau de vie stable et élevé, pourra survivre à la mondialisation, au vieillissement de sa population et aux graves chocs budgétaires de ces dernières années.

Transformer un pays est toujours une tâche difficile. Mais, dans le cas de la France, le défi semble particulièrement complexe, notamment à cause de l’amour-propre* et de l’opinion que cette nation a d’elle-même – celle d’un leader européen et d’une puissance mondiale.
Mais aussi parce que la vie en France est très confortable pour une bonne partie de la population et que le jour du Jugement dernier semble encore bien loin – en particulier pour les syndicats, qui sont petits mais puissants.
Un si beau modèle social
En réalité, la reprise économique pourrait se révéler un obstacle supplémentaire, car les Français seront tentés d’espérer qu’une croissance modestesuffira une fois de plus à masquer les problèmes de fond, à la manière d’un tranquillisant. Les Français sont fiers de leur modèle social, et à juste titre. L’assurance-maladie et les retraites sont satisfaisantes, beaucoup partent à la retraite à 60 ans ou même avant, et il est courant de prendre cinq ou six semaines de vacances en été. A temps plein, ils travaillent trente-cinq heures par semaine et les nombreuses régulations en place les empêchent d’être licenciés ou renvoyés.
Néanmoins, dans une économie mondiale toujours plus concurrentielle, la question n’est pas de savoir si le modèle social français est valable ou non, mais si les Français auront encore longtemps les moyens de le maintenir.
Et vu la tendance actuelle, la réponse est non, certainement pas sans d’importantes transformations structurelles des retraites, des impôts, des avantages sociaux, de la réglementation du travail et des attentes [de la population].
Le Parti socialiste de François Hollande et l’extrême gauche française ne semblent pas avoir compris la fameuse déclaration du neveu du prince, dans Le Guépardle célèbre romande Giuseppe Tomasi di Lampedusa, sur les bouleversements sociaux : “Il faut que tout change pour que rien ne change.” En parlant avec les politiciens et les travailleurs français, on a parfois l’impression qu’ils se voient tous comme des communards et des révolutionnaires, des combattants de gauche – et pourtant, parallèlement, ils veulent conserver le confort du monde qu’ils connaissent, à l’instar de l’extrême droite.
La jeunesse n’est plus ce qu’elle était
En mai 1968, les étudiants de l’université de Nanterre ont déclenché ce qu’ils pensaient être une révolution. Des étudiants français en cravate et socquettes ont lancé des pavés sur la police et ont exigé que le système sclérosé de l’après-guerre évolue. Aujourd’hui, les étudiants de Nanterre craignent de ne pas trouver d’emploi et de perdre les allocations versées par l’Etat. Ce qu’ils veulent, c’est que rien ne change. Pour Raphaël Glucksmann, qui a dirigé sa première manifestation lycéenne en 1995, les jeunes de sa génération envient avec nostalgie leurs prédécesseurs rebelles, mais ils n’ont pas le courage de lutter dans ce contexte économique difficile.
Aujourd’hui, les jeunes manifestent pour s’opposer à toutes les réformes, explique-t-il. Nous ne voyons pas d’autre solution. Nous sommes une génération sans repères.
Les Français comprennent pourtant qu’à long terme ils n’ont pas intérêt à empêcher une modification structurelle de leur économie très régulée.
Les alertes sont partout : un chômage record, notamment chez les jeunes, une croissance lente par rapport à l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou l’Asie, ou encore des dépenses publiques qui atteignent quasiment 57 % du PIB, soit le taux le plus élevé de la zone euro et 11 points de plus que pour l’Allemagne. Le gouvernement emploie 90 fonctionnaires pour 1.000 habitants, contre 50 en Allemagne. En 2012, environ 82 % des emplois créés étaient des contrats temporaires, contre 70 % cinq ans plus tôt, et contrairement aux emplois à temps plein, ces contrats ne permettent pas d’accéder à la classe moyenne française. Cette situation contraint quasiment toute une génération à vivre dans la précarité, y compris ceux qui travaillent dur et qui font de longues études.
Points forts
A Amiens, dans le Nord, l’entreprise Goodyear possède deux usines de pneus. Dans l’une, les ouvriers ont accepté à contrecœur de modifier leurs emplois du temps afin que l’usine ne ferme pas. Dans l’autre, ils ont refusé et Goodyear essaie actuellement (mais ce n’est pas si facile en France) d’en négocier la fermeture, mettant ainsi davantage de monde à la porte.
Je fais partie d’une génération qui a connu le Programme commun de la gauche, explique Claude Dimoff, ancien dirigeant syndical de l’usine qui a fait preuve de plus de flexibilité. Nous avions des projets pour l’avenir et des valeurs différentes, mais tout cela a été oublié. La gauche a complètement laissé tomber ses promesses.
Le pays a encore beaucoup de points forts : la France est la cinquième économie mondiale, elle a une solide expérience dans la gestion, les sciences et l’innovation, et le fossé entre les riches et les pauvres, même s’il grandit, y reste plus réduit que dans la plupart des pays occidentaux. Lorsque les Français travaillent, ils travaillent dur : la productivité de la main-d’œuvre, qui est sans doute le principal indicateur du potentiel économique d’un pays, reste relativement élevée, même si elle accuse un recul certain. Mais avec de longues vacanceset des semaines de trente-cinq heures, les Français travaillent moins longtemps que la plupart de leurs concurrents, ce qui met d’autant plus de pression sur les entreprises et l’économie.
Impossibles réformes
Sondage après sondage, les Français répètent qu’ils veulent des réformes et une modernisation de leur système – tant que cela n’a aucun impact pour eux. C’est l’éternel défi politique, et on reproche à Nicolas Sarkozy, le prédécesseur conservateur de François Hollande, de ne pas avoir respecté sa promesse de mettre en œuvre de grandes transformations structurelles.
S’il se plaignait constamment, par exemple, des conséquences catastrophiques de la semaine de trente-cinq heures, Nicolas Sarkozy ne l’a jamais abrogée. A la place, il s’est contenté de jouer avec la fiscalisation des heures supplémentaires, une mesure que François Hollande s’est empressé de supprimer.
L’un des conseillers de Nicolas Sarkozy, Alain Minc, a admis que l’ancien président avait tout simplement peur d’affronter les syndicats et le tollé social que de véritables changements provoqueraient. 
Beaucoup s’accordent à penser que seule la gauche peut lancer de grandes réformes structurelles et sociales. Mais, pour cela, il faudrait que François Hollande, qui bénéficie de la majorité parlementaire, se décide à s’opposer à son propre parti pour préparer l’avenir. C’est ce qu’a fait l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder au début des années 2000, lorsqu’il a apporté une série de mesures qui expliquent en grande partie la bonne santé de l’Allemagne aujourd’hui.
Concertation
François Hollande affirme croire au dialogue avec les partenaires sociaux, une méthode qui a jusqu’à présent préservé une paix relative, mais n’a pas apporté de véritable réforme. Grâce à un accord avec les syndicats centristes, il a réussi à rendre le marché du travail légèrement plus flexible : il est désormais plus facile d’appliquer des horaires variables et les charges sont plus élevées pour les contrats à court terme. A partir de 2014, les entreprises bénéficieront d’un crédit d’impôt d’environ 27 milliards de dollars [20 milliards d’euros], en partie financé par une hausse de la TVA.
Mais, souvent, des mesures qui semblent courageuses à leur échelle n’ont que peu de résultats. Sans compter que ces efforts modestes ont eu lieu à l’apogée du pouvoir de François Hollande, qui est désormais sur la pente descendante.

Manuel Valls veut doubler le nombre de naturalisations

Son objectif, transmis aux préfets, est de revenir à au moins 100.000 acceptations de dossiers par an, contre 46.000 en 2012.
Un coup à droite, un coup à gauche. Après avoir dénoncé les périls du projet de loi Taubira, Manuel Valls, qui clamait à La Rochelle sa fierté d’être socialiste, le prouve sur les naturalisations. Ce mercredi, en Conseil des ministres, il a présenté un décret visant à accentuer la reprise en main de préfets. Afin qu’ils soient encore plus souples dans l’instruction des demandes des étrangers.
Les préfets de région devront ainsi veiller à la bonne application des consignes dans les départements, à travers des plateformes régionales d’instruction des dossiers. Les premières seront installées à Nancy, Besançon et Beauvais. Déjà, l’Intérieur dévoile les chiffres qui attestent d’un changement de cap: + 14 % de naturalisations sur un an, entre juillet 2012 et juillet 2013.
Sous l’effet de la loi Guéant, celles-ci s’étaient effondrées, passant de 95.000 en 2010 à 46.000 en 2012. Mais dès sa nomination, Manuel Valls est revenu à des critères moins contraignants dans une circulaire en octobre 2012. Plus besoin d’être forcément détenteur d’un CDI pour espérer obtenir la nationalité française. Un CDD ou contrat d’intérimaire suffisent. Le fait d’avoir été un clandestin n’est plus un obstacle. Les étudiants étrangers et les moins de 25 ans qui résident depuis au moins dix ans France ont également droit à plus de compréhension.
Enfin, si l’exigence d’un niveau de français équivalent à celui d’un élève de troisième n’est pas formellement supprimée, le questionnaire sur les connaissances de la culture et des valeurs françaises l’a été ce mercredi.
Source et article complet: Le figaro
Nota du blogueur : Un grand merci aux personnes ayant voté à gauche, sans réfléchir : Grace à eux, nous allons travailler encore plus longtemps et gagner moins  bien sur, pour nourrir et entretenir les nouveaux pogroms d'exilés qui ne travailleront jamais..... 
En exil depuis 35 ans, l’opposant Haytham Manna, responsable à l’étranger du Comité de Coordination nationale pour le changement démocratique (opposition syrienne non armée), s’oppose avec force à toute intervention étrangère contre son pays. 
Haytham Manna © Reuters
L’utilisation d’armes chimiques en Syrie pourrait amener les Occidentaux à « punir » le régime. Qu’en pensez-vous ?
HAYTHAM MANNA : Je suis totalement contre, tout comme la coordination que je dirige. Cela ne fera que renforcer le régime. Ensuite, une intervention risque d’attiser encore plus la violence, d’ajouter de la destruction à la destruction et de démanteler un peu plus la capacité de dialogue politique. Le régime est le premier responsable car il a choisi l’option militaro-sécuritaire. Mais comment peut-on parler de guerre contre le terrorisme et donner un coup de main à des extrémistes affiliés à Al Qaeda ?
Les Occidentaux choisissent la mauvaise option, selon vous ?
Depuis le début, c’est une succession d’erreurs politiques. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont poussé les parties à se radicaliser. Ils n’ont pas empêché le départ de djihadistes vers la Syrie et ont attendu très longtemps avant d’évoquer ce phénomène. Où est la démocratie dans tout ce projet qui vise la destruction de la Syrie ? Et pensez-vous que ce soit la morale qui les guide ? Lors du massacre d’Halabja [commis par les forces de Saddam Hussein en 1988], ils ont fermé les yeux. Je m’étonne aussi de voir que les victimes d’armes chimiques sont bien davantage prises en considération que les 100 000 morts qu’on a déjà dénombrés depuis le début du conflit.
Qui est responsable du dernier massacre à l’arme chimique ?
Je n’ai pas encore de certitude mais nos informations ne concordent pas avec celles du président Hollande. On parle de milliers de victimes, alors que nous disposons d’une liste de moins de 500 noms.
On est donc dans la propagande, la guerre psychologique, et certainement pas dans la vérité. Ensuite, les armes chimiques utilisées étaient artisanales. Vous pensez vraiment que l’armée loyaliste, surmilitarisée, a besoin de cela ? Enfin, des vidéos et des photos ont été mises sur Internet avant le début des attaques. Or ce matériel sert de preuve pour les Américains !
Pensez-vous qu’une partie au conflit a voulu provoquer les Occidentaux à intervenir ?
C’est un coup monté. On sait que les armes chimiques ont déjà été utilisées par Al Qaeda. Or l’Armée syrienne libre et les groupes liés à Al Qaeda mènent en commun 80% de leurs opérations au nord. Il y a un mois, Ahmad Jarba [qui coordonne l’opposition armée] prétendait qu’il allait changer le rapport de forces sur le terrain. Or c’est l’inverse qui s’est produit, l’armée loyaliste a repris du terrain. Seule une intervention directe pourrait donc aider les rebelles à s’en sortir… Alors, attendons. Si c’est Al Qaeda le responsable, il faudra le dire haut et fort. Si c’est le régime, il faudra obtenir une résolution à l’ONU. Et ne pas laisser deux ou trois pays fédérer leurs amis, pas tous recommandables d’ailleurs.
Entre Occidentaux et Russes, quelle position vous semble la plus cohérente ?
Les Russes sont les plus cohérents car ils travaillent sérieusement pour les négociations de Genève 2 [sensées mettre autour d’une même table le régime et les opposants]. Les Américains ont triché. Deux ou trois fois, ils se sont retirés, au moment où s’opérait un rapprochement.
Une solution politique est-elle encore possible ?
Tout est possible mais cela dépendra surtout des Américains. Les Français se contentent de suivre. Une solution politique est la seule qui permettra de sauver la Syrie. Mais l’opposition armée ne parvient pas à se mettre d’accord sur une délégation.
Que deviendra Bachar al Assad?
Il ne va pas rester. Si les négociations aboutissent, elles mèneront de facto à un régime parlementaire. Si du moins on accepte de respecter le texte de base de Genève 2 qui est le meilleur texte, avec par-dessus un compromis international. Mais laissez-moi dire ceci : quand on parle de massacres des minorités, et que le président fait partie d’une minorité, comment peut-on lui demander de se retirer ou ne pas se retirer ? Aujourd’hui, la politique occidentale a renforcé sa position de défenseur de l’unité syrienne et des minorités. Cela dit, personne ne pourra revendiquer de victoire : la violence est devenue tellement aveugle qu’il faudrait vraiment un front élargi de l’opposition et du régime pour en venir à bout.
Source de l’article: Le vif
Nota du blogueur : La Gauche au pouvoir, c'est une guerre assurée... quelle fusse civile ou internationale....Les livres d'histoire en parlent, non !

L’attaque chimique sous faux drapeau perpétrée en Syrie avait été annoncée dès Janvier 2013 par le Mail Online

Comme pour toutes les grandes manipulations illuminaties et attentats sous faux drapeaux de ces dernières années (viols et meurtres massifs en Bosnie, Bébés éprouvettes prétendument égorgés au Koweitt, Attentats du 11 Septembre aux Etats-Unis, attaques à l’anthrax qui suivirent, attentats de Madrid, fiole d’armes présentant les armes de destruction massive irakiennes à l’ONU, attentats de Londres en 2005, attentat de Toulouse, attentats de Boston, etc.), l’affaire de l’attaque chimique à Damas a été rapidement débunkée et la Vérité rétablie grâce à la perspicacité du Mouvement pour la Vérité sur internet :
Le 26 Janvier 2013, le journal britannique de référence « Mail online » publiait une fuite informant que les Etats-Unis avaient accepté de soutenir un plan visant à lancer une attaque chimique en Syrie et à l’imputer sur le régime du Président Assad !
fuite-info-armes-chimiques-Daily-Mail-01-2013
Cette révélation explosive ne fut publiée que pendant un temps inférieur à 24h, une main invisible ayant rapidement déprogrammé et effacé du « Mail Online » cet article de première importance, sans explication !
 Le Mail Online fut alors poursuivi en justice et condamné lourdement à verser 110 000 Livres (plus de 150 000 Eur) à la Société Britam Defence, spécialisée dans les opérations militaires et de sécurité, et à publier un erratum dénonçant l’information qu’il avait publié en Janvier 2013 sur les attaques chimiques programmées en Syrie :
Le journal The Guardian reportait en effet le 26 Juin 2013 le compte-rendu suivant :
<< The Daily Mail s’est excusé et a payé 110 000 £ dans un accord avec une firme londonienne de défense (NDLR : Contractuel privé) que le journal avait faussement reliée avec un complot allégué d’armes chimiques en Syrie.
Britam Defence Limited se plaignait qu’un article du site web du Daily Mal ait accusé faussement 2 cadres de conspirer dans un complot illégal et néfaste au Moyen Orient contre une « récompense financière énorme ».
L’article citait un email supposément échangé entre les 2 responsables de la compagnie qui affirmait montrer que Britam Defence avait conclu un accord pour pouvoir Homs avec des armes chimiques afin de les utiliser lors d’une attaque. Mais cependant les emails se sont avérés des faux.>>
L’une des fuites originales qui avaient conduit à cette histoire brève et vite supprimée du site web du Daily Mail provenait d’une fuite de Britam Defence, qui détaillait ce complot présumé et qui était censé avoir reçu le feu vert des Etats-Unis et le financement par le Qatar.
Bien qu’un accord financier ait été trouvé concernant l’évocation des noms des 2 cadres britanniques de la Société dans l’article du Mail, il est difficile de prouver que le complot lui-même n’a pas été réellement fomenté, et au-delà cette affaire met en lumière les problèmes des liens entre les cabinets secrets des gouvernements et les contracteurs privés tant aux Etats-Unis qu’en Grande Bretagne (source Mondialisation.ca, version en anglais) …
Source et suite sur Mouvida.com

L'«incinérateur» de déchets nucléaires fait ses débuts

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Il ne s'agit pas de brûler les résidus radioactifs mais de les transformer en éléments stables dans un nouveau type de réacteur. Le prototype Guinevere est entré en fonctionnement.

«Une première mondiale.» C'est en ces termes que le CNRS a présenté jeudi les premiers pas de Guinevere, un réacteur expérimental franco-belge capable, théoriquement, de transformer les déchets radioactifs les plus dangereux afin de réduire leur nocivité et leur durée de vie. Ce prototype n'est encore qu'une maquette, d'un coût total de 10 millions d'euros, mais il préfigure Myrrha, un pilote préindustriel à un milliard d'euros, qui pourrait être opérationnel en 2023.

Quel en est le principe ?

Un élément est radioactif quand les noyaux des atomes qui le composent sont instables et peuvent se scinder en deux spontanément en émettant des radiations. Les deux atomes qui résultent de cette fission sont, le plus souvent*, beaucoup moins radioactifs et ont une durée de vie plus courte. L'idée générale est donc de forcer la désintégration des éléments radioactifs les plus dangereux: c'est ce qu'on appelle la transmutation.

Comment provoquer ces fissions ?

Le principe est le même que pour un réacteur nucléaire classique. Il faut faire en sorte que les noyaux atomiques, composés de protons et de neutrons, captent des neutrons supplémentaires. Cela augmente leur instabilité et provoque leur fission.

Pourquoi ne pas utiliser un réacteur nucléaire classique ?

Parce qu'il fonctionne avec des neutrons lents adaptés à la fission des atomes d'uranium. Or les déchets les plus problématiques sont les actinides mineurs (neptunium, americium et curium), des éléments devenus plus lourds que l'uranium après avoir capté des neutrons lents sans pour autant se désintégrer. Pour provoquer leur fission, il faut les bombarder avec des neutrons rapides, plus efficaces**.

Existe-t-il déjà des réacteurs à neutrons rapides ?

Depuis l'abandon des projets Phénix et Superphénix, il n'y a plus de réacteur à neutrons rapides en France. Il n'aurait de toute façon pas été possible de les utiliser pour faire de la transmutation d'actinides à grande échelle car ils fonctionnaient en régime dit «critique». Cela veut dire que les neutrons émis lors de la désintégration des atomes du combustible provoquaient suffisamment de nouvelles fissions pour que la réaction s'auto-entretienne, et suffisamment peu pour qu'elle ne s'emballe pas. Pour des raisons assez complexes, le pilotage de ce type de réacteur n'est possible qu'avec un combustible qui, comme l'uranium, émet des neutrons «retardés». Mais ce n'est pas le cas des actinides mineurs. Pour les mêmes raisons, les réacteurs de 4e génération, qui ne feront pas leur apparition avant 2050 et fonctionneront avec des neutrons rapides, ne permettront toujours pas d'effectuer la transmutation de ces déchets très dangereux.

Comment fonctionne Guinevere ?

Construit à Mol en Belgique dans le cadre d'une coopération entre le Centre d'étude de l'énergie nucléaire (SCK.CEN) belge, plusieurs laboratoires du CNRS et le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), ce réacteur est constitué d'un accélérateur de particules d'un mètre de long qui génère des neutrons rapides. Le prix Nobel de physique Carlo Rubbia avait proposé un projet similaire dans les années 90 mais il est finalement resté dans les cartons. Les explications détaillées du fonctionnement de la «maquette» Guinevere permettent de se faire une idée plus précise du procédé employé:

Contrairement à un réacteur classique, il est possible d'arrêter la réaction presque instantanément en coupant l'accélérateur. Cela permet de contourner le problème de gestion d'un cœur alimenté en actinides.

Pourra-t-on «brûler» les déchets déjà stockés ?

Les déchets vitrifiés ne pourront par être utilisés dans ces nouveaux réacteurs, le traitement qui leur ont été appliqué étant irréversible. D'autre part, le combustible usagé devra être traité avec beaucoup de minutie pour séparer les actinides mineurs du plutonium et de l'uranium. Les produits de fissions devront également être mis à part. La transmutation n'est efficace que si l'on s'assure de ne pas produire trop de déchets parasites à partir d'éléments indésirables pendant l'opération.

Fera-t-on de l'électricité avec les «incinérateurs» ?

Leur vocation n'est pas de produire du courant, estime Annick Billebaud de l'Institut de physique des particules (IN2P3) du CNRS, mais bien de contribuer à réduire le volume et la durée de vie des déchets les plus radioactifs.
* Quelques rares produits de fission «légers» restent très actifs ou ont une longue durée de vie. Il est souvent possible de les stabiliser en leur faisant capter un neutron.
** L'actinide le plus célèbre, le plutonium, peut lui être recyclé en partie dans les réacteurs à neutrons lents sous forme de MOX, un mélange d'oxydes d'uranium et de plutonium.

Les 12 millions de francs de dessous de table de Jean-Marc Ayrault

Ce contenu a été publié dans ActualitéArticle de fondFranceLa Une par H€nri,
Comme le lui a si bien enseigné Guy Dejouany, Henri Proglio manœuvre entre les différentes chapelles socialistes. En 1992, le nettoyage des plages landaises, en fait une opération de communication, lui permet de faire connaissance avec Henri Emmanuelli, qui est mis en examen, la même année, dans l’affaire Urba-Gracco*.
Jean-Marc Ayrault (premier, de gauche à droite) et Henri Proglio (quatrième), le 13 juillet 2013 à Saint Jean de Maurienne, à l’occasion de la signature d’un accord de reprise de l’usine d’aluminium (ex Rio Tinto Alcan) par la société allemande Trimet, avec participation d’EDF au capital
Un an plus tôt, Henri Proglio a signé un contrat d’une durée de vingt-cinq ans avec Jean-Marc Ayrault** , le nouveau maire de Nantes élu en 1989. L’objet de la tractation : un centre de tri de déchets high-tech, qui sera inauguré en grande pompe trois ans plus tard.

Considéré comme l’un des barons locaux du PS, Jean-Marc Ayrault multiplie au début de son premier mandat les projets d’envergure pour sa ville : extension de la ligne 2 du tramway – qui lui vaudra des ennuis judiciaires passagers*** –, promotion de la compagnie de théâtre de rue Royal de Luxe, et donc complexe de traitement des ordures innovant… Rien n’est trop beau pour Nantes.
Sur le plan national, l’édile n’est pas encore connu du grand public. Si, pendant plus de vingt ans, il a évolué dans le sillage du chef de file de l’aile gauche Jean Poperen, il a rejoint Lionel Jospin au congrès de Rennes en mars 1990. Les réseaux politiques et aussi francs-maçons de Poperen continuent de voir Jean-Marc Ayrault d’un bon œil. Ils sont d’ailleurs mis à contribution pour faciliter la construction de ce fleuron de la CGE qui traite aujourd’hui plus de 300.000 tonnes de déchets par an.
Pour la mise en route de l’usine Arc-en-ciel, la CGE investit officiellement 250 millions de francs. Y a-t-il eu un dessous-de-table de 12 millions de francs, payés pour moitié par la société Onyx et pour l’autre moitié par la Générale de chauffe, deux filiales de la CGE, et répartis entre les élus locaux ? Henri Proglio a dit un jour à Yann Le Doré : « Je te taxe de 6 millions de francs [sur la société Onyx], c’est pour Ayrault. »
« Je ne sais pas ce que Proglio en a fait **** », précise Le Doré. Pendant l’Université d’été à La Rochelle de 2007, Jacques Palacin, un ex-salarié en conflit avec la CGE, encarté au PS, produit une note à Jean-Marc Ayrault sur la possible existence de cette commission occulte et les risques politiques encourus. L’information lui a été transmise par Michel Pille, un autre cadre, lui aussi en bisbille avec la CGE. Le maire de Nantes aurait démenti en privé à La Rochelle l’existence d’un tel versement en faveur du PS local. L’affaire s’arrête là.
Ce contrat est en tout cas à inscrire au tableau de chasse d’Henri Proglio. Il ne sera pas le seul. En 1997, l’agglomération nantaise confie aussi à la Générale des eaux un contrat d’exploitation de stations d’épuration, qui appartenait auparavant à la Lyonnaise des eaux. À partir de ce jour, le directeur général de Grandjouan Onyx, Marc Reneaume *****, en charge du projet, rejoint le carré des fidèles d’Henri Proglio. La connexion avec l’élu de Nantes est établie, ce qui se révélera très utile…
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Notes :
* Henri Emmanuelli a été condamné le 16 décembre 1997 à dix-huit mois de prison et à deux ans d’inéligibilité.
** Par un mail daté du 11 avril 2013 et envoyé au service de presse de Matignon, nous avons demandé à rencontrer le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. La demande a été transmise à son cabinet. Au moment de boucler ces lignes, nous n’avons reçu aucune réponse.
*** La création de la deuxième ligne de tramway entraîne une perquisition du juge Van Ruymbeke à l’hôtel de ville, en 1995, à la Semitan et chez GEC-Alsthom, pour déterminer les conditions du marché, dans lequel apparaît le bureau d’études Sages, de Michel Reyt. L’affaire sera classée sans suite.
**** Entretien avec l’un des auteurs, le 25 avril 2013
***** En 2005, Marc Reneaume est promu directeur général adjoint de Veolia Eau. En 2011, il prend la direction stratégique des affaires publiques. Antoine Frérot, le PDG de Veolia Environnement, limogera quelques mois plus tard ce fidèle d’Henri Proglio.
Extrait du livre « Henri Proglio : une réussite bien Française », aux éditions Du Moment, par Pascale Tournier et Thierry Gadault.

Le « confidential memo », ou comment la crise financière mondiale a débuté

par Greg Palast

La merde dans laquelle vous êtes vient d’un petit message envoyé il y a 16 ans.

Un contact dont je tairai le nom m’a fait lire le contenu du End Game memo – il s’agit d’un truc si fou et si diabolique que je ne n’arrive toujours pas à croire qu’il puisse être vrai.
Le Mémo confirme le fantasme le plus fou des conspirationnistes de tous bords : à la fin des années 1990, l’élite des fonctionnaires du Trésor américain complotait main dans la main et en toute discrétion avec une petite cabale de pontes du système bancaire afin de réduire en cendres les régulations financières à travers le monde. Quand on voit les chiffres du chômage en Espagne, le désespoir et la faim qui frappent la Grèce, les émeutes en Indonésie et la faillite de Detroit, un retour sur ce End Game memo s’impose, puisque ce document constitue la vraie genèse de l’horreur.
Le responsable du Trésor américain qui jouait à ce petit jeu secret avec les banquiers, c’estLarry Summers. Aujourd’hui, Larry Summers figure en haut de la liste de Barack Obama pour le prochain poste de président de la Réserve fédérale américaine, la banque qui tient le monde entier. Si ce mémo confidentiel était finalement authentique, alors Summers ne devrait pas être envoyé à la Réserve fédérale, mais plutôt dans un cachot réservé aux plus gros fils de pute, et pour longtemps.
Le mémo est authentique.
J’ai dû me rendre à Genève en avion pour en avoir la confirmation, et je me suis débrouillé pour obtenir un rendez-vous avec le secrétaire Général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Français Pascal Lamy. Ce bonhomme, le Général-délégué de la mondialisation, m’a dit que :
« L’OMC n’avait pas été créée en vue d’œuvrer comme une cabale de multinationales complotant contre le monde entier… On ne reçoit pas de gros banquiers cinglés et riches qui viennent négocier avec nous en fumant de gros cigares. »
Je lui ai alors montré le mémo :
Ça commence par un rappel de Timothy Geithner, le larbin de Larry Summers, qui indique à son patron qu’il est temps de dire aux magnats du secteur bancaire de mettre en marche leurs armées de lobbyistes :
« Nous entrons dans la dernière ligne droite des négociations sur les services financiers avec l’OMC. Je crois qu’il serait donc judicieux d’en toucher un mot aux PDG… »
Pour éviter que Summers n’ait à obtenir ces numéros de téléphone via son cabinet (ce qui, conformément à la loi américaine, apparaîtrait sur des documents publics) Geithner lui fournit également une liste des lignes privées de ceux qui se trouvent être les cinq PDG les plus puissants du monde. Les voici :
Goldman Sachs : John Corzine (212)902-8281
Merrill Lynch : David Kamanski (212)449-6868
Bank of America : David Coulter (415)622-2255
Citibank : John Reed (212)559-2732
Chase Manhattan : Walter Shipley (212)270-1380
Lamy avait raison : ces gens ne fument pas le cigare. Vous pouvez leur passer un coup de téléphone. Je l’ai fait, et j’ai reçu un bonjour pour le moins réjouissant et cordial de John Reed – cordial jusqu’à ce que je lui révèle que je n’étais pas Larry Summers. (Note : les autres numéros ont rapidement été déconnectés. Et Corzine n’est pas joignable ces temps-ci puisqu’il fait actuellement l’objet de poursuites judiciaires.)
Mais la petite cabale de brainstormeurs mise en place par Summers et les banquiers n’est pas le plus inquiétant. Le truc vraiment flippant, c’est le but de ce end game.
Je m’explique :
Revenons en 1997. Robert Rubin était secrétaire au Trésor américain et il militait fermement pour la dérégulation du système bancaire. Cela impliquait d’abord d’abroger le Glass-Steagall Act afin de déstructurer les limitations entre les banques commerciales et les banques d’investissement. Ça revenait à remplacer les coffres des banques par des roulettes de casino.
Ensuite, les banques voulaient obtenir le droit de jouer à un jeu très risqué : « le commerce de produits dérivés financiers ». À elle seule, la banque JP Morgan aurait rapidement accumulé 88 000 milliards de ces pseudo-titres dans sa réserve « d’actifs ».
Le vice-secrétaire au Trésor, Larry Summers (qui allait rapidement remplacer Rubin au poste de secrétaire), s’opposait à toute tentative de contrôle des produits dérivés. Mais quel intérêt avaient-ils à transformer les banques américaines en tripots pour produits dérivés ? L’argent s’enfuirait vers des pays proposant une législation bancaire plus sécurisée.
Pour éviter ça, voici la réponse du Big Bank Five : éliminer le contrôle sur les banques dans tous les pays du monde – d’un seul coup. Cette idée était aussi brillante que prodigieusement dangereuse.
Comment allaient-ils exécuter ce plan insensé ? Le jeu des banquiers et de Summers était simple. Ils allaient utiliser l’Autorité des services financiers (la FSA), un addenda abscons et bénin, aux accords de commerce internationaux contrôlés par l’OMC.
Avant que les banquiers ne mettent à exécution leur plan, les accords de l’OMC ne couvraient que le commerce de biens – genre, ma voiture contre vos bananes. Les nouvelles règles ourdies par Summers et les banques, contraindraient tous les pays à accepter le commerce de ces « cochonneries » – des actifs toxiques comme les produits dérivés.
Jusqu’à ce que les banquiers apportent leurs « corrections » à la FSA, chaque pays avait la main sur les banques et la réglementation qui régissait leurs activités à l’intérieur de ses frontières. Les nouvelles règles du jeu allaient contraindre tous les pays à ouvrir leur marché à Citibank, JP Morgan et leurs « produits » dérivés. Et les 156 pays membres de l’OMC devraient tirer un trait sur leurs propres divisions Glass-Steagall entre banques commerciales et d’épargne et banques d’investissement qui parient sur les produits dérivés.
La transformation de la FSA en rouleau compresseur à la solde des banquiers a été confiée à Tim Geithner qui, entre-temps, avait été nommé ambassadeur à l’OMC.
Pourquoi un pays accepterait de laisser des pirates financiers comme JP Morgan entrer dans son système bancaire et se l’approprier ?
La réponse, en ce qui concerne l’Équateur, c’était les bananes. L’Équateur était une authentique république bananière. Le fruit jaune était la principale source de devises fortes pour le pays. Si les dirigeants équatoriens refusaient de signer la nouvelle FSA, le pays n’aurait plus eu qu’à donner les bananes aux singes et à replonger dans l’extrême pauvreté. L’Équateur a signé. Et les uns après les autres, tous les pays ont été malmenés jusqu’à ce qu’ils acceptent.
Tous sauf un, devrais-je dire. Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a refusé. En représailles, le Commissaire au Commerce de la Commission européenne en charge du commerce de l’UE, Peter Mandelson, a menacé le Brésil de mettre un embargo sur ses produits. Je tiens ça d’un autre mémo confidentiel sur lequel j’ai pu mettre la main. Mais la déclaration de refuznik du président Lula a été positive pour le Brésil qui, à l’image de certains pays occidentaux, a survécu et prospéré pendant la crise bancaire de 2007-2009.
La Chine a signé, mais elle a aussi eu sa part du gâteau. Elle a accepté de laisser son système bancaire se fissurer, mais en échange, elle contrôle la production de pièces détachées pour le marché automobile américain, et d’autres marchés par ailleurs. (En quelques instants, deux millions d’emplois américains ont été déplacés en Chine.)
La nouvelle FSA a ouvert la boîte de Pandore du commerce mondial de produits dérivés. Parmi les transactions légalisées, Goldman Sachs (la banque américaine dont l’actuel secrétaire au Trésor américain, Robert Rubin, avait été coprésident) a mis sur pied un accord secret d’échange de produits dérivés européens avec la Grèce, un accord qui a finalement envoyé l’économie et le reste de ce pays six pieds sous terre. L’Équateur, qui a vu son secteur bancaire dérégulé puis totalement démoli, a finalement été ravagé par les émeutes et autres soulèvements populaires. L’Argentine a dû vendre ses compagnies pétrolières (au géant pétrolier espagnol Repsol) et ses systèmes de réglementation de l’eau (à l’Américain Enron) tandis que ses enseignants retournaient les poubelles en quête de nourriture.
Après ça, dans la zone euro, les banquiers devenus dingues ont plongé la tête la première dans le bain des produits dérivés sans même savoir nager – et le continent est maintenant vendu, petit bout par petit bout, et pas bien cher, à l’Allemagne.
Évidemment, les menaces n’ont pas suffi à faire accepter la FSA partout dans le monde – la tentation a également joué un rôle. Après tout, tous les maux naissent d’une bouchée dans une pomme offerte par un serpent. La pomme : les montagnes de profit reluisant que la FSA réservait discrètement aux élites locales. Le serpent, lui, s’appelle Larry.
Est-ce que tous ces maux sont la conséquence d’un seul mémo ? Bien sûr que non : le diable était en réalité le « Game » en lui-même, et les règles avec lesquelles jouait la clique de banquiers. Le mémo a simplement révélé leur plan afin de mettre leur adversaire échec et mat.
Et le mémo révèle également son lot d’informations sur Summers et Obama.
Alors que des milliards d’âmes en peine souffrent toujours des conséquences du désastre financier mondial qu’ont causé ces banquiers, Rubin et Summers ne se portent pas trop mal. Les lois de dérégulations des banques de Rubin ont permis la création d’une monstrueuse entité financière : « Citigroup ». Quelques semaines avant de quitter son poste, Rubin a été nommé directeur puis PDG de Citigroup. Cette entité s’est déclarée en faillite, mais elle a quand même réussi à payer à Rubin la coquette somme de 126 millions de dollars (en euros, ça fait une petite centaine de millions).
Puis Rubin a pris un autre poste : il est devenu le bienfaiteur le plus important de la campagne d’un jeune sénateur, Barack Obama. Quelques jours après son élection au poste de président, et suite aux demandes insistantes de Rubin, Obama a nommé Summers au poste étrange de « Tsar de l’Économie » des États-Unis et a fait de Geithner sa Tsarine (concrètement, secrétaire au Trésor). En 2010, Summers a laissé tomber sa robe royaliste et est retourné « consulter » auprès de Citibank et d’autres créatures nées de la dérégulation. Les salaires qu’il a pu toucher à ce nouveau poste ont fait monter la valeur nette de Summers à 31 millions de dollars depuis le End Game memo.
Le fait qu’Obama veuille maintenant, à la demande de Robert Rubin, choisir Summers pour diriger le Conseil de la Réserve fédérale américaine prouve que nous sommes malheureusement loin de la véritable « fin » de ce game.
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Notes :
Remerciements à Mary Bottari de Bankster USA www.banksterusa.org sans qui notre investigation n’aurait pu commencer.
Le film de ma rencontre avec Pascal Lamy, directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, a été réalisé pour Ring of Fire, animé par Mike Papantonio et Robert F. Kennedy Jr.
Vous pouvez trouver d’autres discussions à propos des documents que j’ai présentés à Pascal Lamy dans « The Generalissimo of Globalisation », chapitre 12 de Vultures’ Picnic, par Greg Palast (Constable & Robinson 2012).
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Crise financière: quand un mémo «secret» de 1997 devient une arme dans la bataille pour la présidence de la Fed
Greg Palast appelle ça le «End Game memo»: un genre de balle de match transformée par les États-Unis dans les années 90 dans leur combat pour la libéralisation financière mondiale.
Ce journaliste d’investigation américain, qui travaille notamment pour la BBC, vient de publier sur Vice un article reproduisant un mémo du 24 novembre 1997 signé Timothy Geithner, le futur secrétaire au Trésor de Barack Obama, à l’époque secrétaire adjoint aux affaires internationales, et reflétant selon lui la collusion entre le gouvernement américain et les grandes firmes financières.
Geithner y enjoint Larry Summers, alors secrétaire adjoint au Trésor de Bill Clinton, de se«mettre en contact» avec les PDG des grandes firmes financières américaines, «qui ont suivi avec attention les négociations de l’OMC sur les services financiers». Suit une liste de cinq contacts directs —nom et numéro de téléphone— chez Citibank, Bank of America, Chase Manhattan, Goldman Sachs et Merrill Lynch.
Ce document à l’appui, Palast accuse le gouvernement américain de l’époque de s’être associé aux banques dans un lobbying en faveur du Financial Services Agreement, un accord de l’OMC permettant une ouverture internationale des marchés financiers, notamment en ce qui concerne les produits dérivés, que la crise de 2008-2009 a mis en lumière.
Signé le 13 décembre 1997 à Genève, l’accord prévoyait, selon l’AFP, citée par Le Monde à l’époque,la libéralisation des «activités internationales des banques, assurances et firmes de courtage dans 95% d’un marché mondial se chiffrant à environ 30.000 milliards de dollars». Bill Clinton s’était alors félicité d’un accord allant «assurer l’accès à des marchés dans des secteurs où l’Amérique est leader mondial».
«Sombre cabale de multinationales»
Le Monde, qui consacrait un article en 1998 aux coulisses des négociations, expliquait lui que les pays émergents, étranglés par les crises de 1997, étaient moins enthousiastes. Palast affirme d’ailleurs qu’ils auraient accepté cet accord afin de pouvoir bénéficier d’ouvertures dans le commerce international des biens, et que le Brésil, qui aurait refusé, se serait, affirme-t-il, vu menacer d’un embargo par le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson.
Les documents et les arguments fournis par l’auteur ne sont pas nouveaux: ils figuraient déjà dans un livre qu’il a publié fin 2011, Vultures’ Picnic: In Pursuit of Petroleum Pigs, Power Pirates, and High-Finance Carnivores. Il y décrivait alors en détail le mémo et racontait la réaction de Pascal Lamy, directeur général de l’OMC de 2005 à 2013 —il quitte son poste début septembre— quand il lui a montré le document:
«Le Français a grimacé si fort que j’ai cru que son visage allait se craqueler. Il savait ce que cela signifiait.
“L’OMC n’a pas été créée comme une sombre cabale de multinationales préparant des complots secrets contre les peuples. […] Nous faisons les choses au grand jour! Regardez notre site internet.”»
Malgré le titre aguicheur de l’article («Le mémo confidentiel au coeur de la crise financière mondiale»), le fait que le gouvernement américain travaille en relation avec les grandes banques du pays n’est pas non plus un scoop: en décembre 1997, le New York Times, qui rendait compte de la signature de l’accord, notait d’ailleurs que «les lobbyistes de l’industrie financière américaine étaient en contact étroit avec la délégation américaine à Genève».
«Tondre son jardin»
La chose qui a changé, en revanche, depuis la publication du mémo par Palast dans son livre il y a plus d’un an et demi, c’est le contexte. Larry Summers, qui, après l’épisode narré par l’article, a successivement été secrétaire au Trésor, président de l’université d’Harvard et conseiller économique d’Obama, est en effet aujourd’hui en lice pour un poste encore plus important: la présidence de la Réserve fédérale américaine (Fed), que doit normalement quitter Ben Bernanke en janvier 2014.
Et cet article symbolise en partie les critiques qui lui sont adressées pour son rôle dans la libéralisation financière du tournant des années 1990-2000 ou sa récente activité de conseil envers des banques, comme l’expliquait récemment le site PolicyMic:
«Des démocrates se méfient des relations entretenues par Summers avec le genre de gestionnaire de fonds spéculatifs que Barack Obama s’est fait une habitude de vilipender pendant sa présidence. Il a aussi joué un rôle important dans l’abrogation de la loi Glass-Steagall [loi votée sous Roosevelt pour séparer banques de dépôts et banques d'affaires, ndlr], qui a allégé les contraintes pesant sur les banques commerciales quant il s’agit d’investir dans les si populaires produits dérivés que désormais tout le monde connaît et adore.»
Un sénateur républicain du Kansas, Pat Roberts, a résumé cette polémique politique en affirmant qu’il ne voudrait même pas voir Summers «tondre [son] jardin» et en affirmant sa préférence pour sa rivale Janet Yellen, actuelle vice-présidente de la Fed. Le président de la Fed est nommé par le président, mais soumis à confirmation du Sénat.
Nota du Blogueur : Un commentaire judicieux auquel j'adhére totalement [ L687 a écrit ]
La merde dans laquelle nous sommes n’a pas commencé il y a 16 ans. Ce qui est décrit n’est que la phase finale d’un plan commencé il y a bien longtemps. La dérégulation de l’économie a été initiée par l’école de Chicago financée par la fondation Rockfeller. En créant la FED en 1913, les banquiers internationaux se sont attribués le pouvoir de créer la monnaie à partir de rien et de créer des dettes. Comme nous ne pourrons jamais rembourser ces dettes imaginaires, à la fin, les banquiers possèderont tout sur Terre…Leur pouvoir vient de la création monétaire, un droit régalien volé aux peuples il y a bien longtemps…