Les Migrants de Calais : Bedos pleure sur le « mur de la honte »

Article de Caroline Artus publié le 30 décembre 2014 sur Boulevard Voltaire
Il lui a gâché son Noël, il va lui pourrir son Nouvel An. Celui qui était habitué à monter sur scène pour faire rire a aujourd’hui envie de pleurer : « J’ai honte d’être un être humain quand je vois ça. » De qui et de quoi s’agit-il ?
Il s’agit de Guy Bedos qui s’est joint aux quelques centaines de manifestants, à Calais, pour dénoncer la construction du « mur de la honte ». Une clôture « anti-migrants » destinée à repousser les clandestins tentés de gagner l’Angleterre où, nous explique le directeur de Migrants’ Rights Network, « on peut trouver du travail très facilement » parce que « la création d’emplois y est particulièrement dynamique ».
Victime de sa santé économique florissante attirant tout au long de l’année des milliers de migrants, la Grande-Bretagne, grâce à un accord conclu avec la France, le 20 septembre 2014, a débloqué 15 millions d’euros pour doubler la clôture existante. Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May se sont donc entendus pour que les migrants – environ 2000 aux alentours du port de Calais – et en particulier les candidats à l’immigration outre-Manche – restent sur le sol français. En butte à une immigration intarissable, le Royaume-Uni a, en quelque sorte, ouvert les hostilités.
Ainsi Bernard Cazeneuve a-t-il permis à l’Angleterre d’ériger ses frontières en France, en conséquence de quoi cette dernière n’aurait d’autres choix que de construire des centres d’hébergement pour clandestins. « Une avancée importante qui permettra de contribuer à dénouer la crise que connaît la question migratoire à Calais depuis quelques années », dixit le ministre de l’Intérieur, pour expliquer cet accord franco-britannique.
Si cette « avancée » va indéniablement désengorger la Grande-Bretagne des flux migratoires croissants, on ne voit pas bien en quoi elle dénouera la crise migratoire à Calais… Pire : réprimer durement les tentatives de passages ne risque-t-il pas de développer – à Calais – l’agressivité déjà avérée des clandestins ?
Résumons : Bernard Cazeneuve trouve donc tout à fait légitime pour les Anglais de se prémunir d’une invasion migratoire, mais estime du devoir de la France de la prendre en charge. Alors, finalement, où est le problème, pour Guy Bedos ? En effet, ce sera grâce au « mur de la honte » que la France – dans son immense mansuétude – prendra soin « des hommes, des femmes, des enfants qui ont fui leur pays en guerre, où ils sont menacés de mort là où ils sont, ou de crever de faim », tel que les décrit le sans- frontiériste Bedos.
Sauf que ces « êtres humains » dont se gargarise l’homme de gôche sont des clandestins qui violent la loi, qui plus est, aidés et encouragés par d’innombrables officines subventionnées par notre État. N’est-ce pas honteux ?
N’est-ce-pas honteux que l’Angleterre érige ses frontières ailleurs que chez elle avec l’assentiment de notre pays, la France ?
N’est-ce-pas honteux de la part de Mediapart de suggérer, en septembre, d’utiliser les 15 millions débloqués par les Anglais pour les consacrer à la construction, en France, de plusieurs centres d’accueil ?
Ne serait-ce pas tout cela qui « déshonore la République française », M. Bedos ?
NdB : J'ai été confronté au problème des migrants avant la création du hangar-dortoir de Sangatte et j'avais été dégoutté à l'époque par la gestion humanitaire des migrants vis-à-vis des moyens dédiés à leur avenir. Las des heures nocturnes à courir après des malheureux qui voulaient juste accéder à un meilleur avenir, j'ai pris ma plume de syndicaliste policier pour alerter et remuer les consciences du Préfet, des hautes autorités policières, des maires soumis aux norias de clandestins, des députés concernés, etc....49 lettres qui sont restées lettres mortes. Un journaliste a bien voulu me tendre son micro mais il fallait vraiment que je répondre selon sa position...alors censure. Pourtant, ma solution en deux points était simple : 
- Créer une souscription nationale sous la tutelle du Préfet et celle-ci gérée par la Croix-Rouge pour financer une structure d’accueil aux normes sanitaires correctes.
- Créer un statut européen de travailleur migrant, valable six mois dés officialisation de l'entrée du migrant dans un état , ce qui aurait mis fin aux "pertes de documents d'identité" et aux "histoires fantaisistes des identifiés migrants".
Mais voilà, il n'y avait plus matière à magouilles : plus d'associations nourries par l'argent du contribuables ; plus d'échanges d'argent en pays (sachant que l’Angleterre nous facture toujours le migrant pris sans papier sur son territoire si ce dernier déclare être passé par la France...) ; plus de comptabilités ubuesques pour justifier des politiques financières et électives des uns et des autres ; plus de silence possible pour les cadres des forces de l'ordre de mon pays ; plus d'effets de manches de nos politiques ou de "stars" du spectacle ; plus de commissions "utiles" à Bruxelles pour trouver  plus de migrations sauvages en Europe, ce qui arrange tout le monde en fait ; et surtout, pas évident qu'une souscription nationale pour soulager la misère en Europe soit d'un meilleur succès que celle, par exemple, à l'origine du Sacré-Cœur à Paris !
Devant tant de mépris, je n'ai même pas retenté l'expérience au moment du mouvement des sans-papier à l'église Saint-Bernard. Je suis resté muet, certain que les Arditi, Béard et j'en oublie tant ils étaient nombreux à polémiquer à l'époque..., les politiciens de passage, journalistes et humanistes mondains, tous allaient trouver deux meilleures idées que moi. 
Les années ont passé, mes idées sont encore applicables, voire nécessaires, mais tout le monde sans fout, n'est-ce pas. On sait que cela va dégénérer mais on laisse pourrir la situation. Certains commencent à virer racistes, fascistes, à s'armer contre les migrants, roms et autres "parias" pourtant, juste pour défendre leur famille contre les déprédations multiples et l'inaction des préfets, des forces de l'ordre à gérer les camps sauvages. Moi, j'ai choisi de quitter cette Europe de merde et ces "invasions barbares" : je pars passer ma retraite au Brésil ou en Equateur !

Le néo-nihilisme, nouveau mal français : quelles réponses ?



Excellent article de (Ancien député européen, essayiste - Président de Polémia.) Boulevard Voltaire Le 23 décembre 2014
 
Les Français sont abrutis par la propagande médiatique. Celle-ci véhicule un néo-nihilisme ahurissant. 

Ce néo-nihilisme repose sur une négation des réalités. Négation des origines et de leur importance. Négation du Grand Remplacement de populations. Négation de l’existence même d’un peuple français historique. Négation de l’échec de tout processus d’assimilation des immigrés venus de loin. Négation de l’islamisation de la société et des mœurs. Négation de l’échec de la « conception citoyenne de la nation » devenue simple paravent du communautarisme.
Ce néo-nihilisme nie aussi les réalités anthropologiques. Il prétend déconstruire les différences de sexe. Tout en promouvant un « homosexualisme » militant, négateur du mariage et des liens de filiation. Sa vision est celle de l’immédiateté, du grand carnaval de l’Homo festivus et de la Gay Pride.
Promu par les médias de l’oligarchie, ce néo-nihilisme est devenu l’idéologie dominante de la classe politique. Par connivence d’abord : journalistes et politiques déjeunent ensemble, voyagent ensemble, dînent ensemble… et plus si affinités. Par désir mimétique aussi : pour un politique, la recette pour se faire inviter à la télévision, c’est de tenir un discours média-compatible. Résultat : ceux qui devraient donner du sens se rallient – peu ou prou – au néo-nihilisme de l’État-spectacle et de l’Homo festivus. D’où le discrédit des partis politiques : Front de gauche, écolos, PS, UMP. À force de rechercher la dédiabolisation/banalisation, c’est le Front national lui-même qui pourrait perdre le crédit de sa différence. Or, suivre le vent n’est rien d’autre qu’« une ambition de feuille morte ».
Face à cette verticale du pouvoir médias/politiques, les réactions viennent des profondeurs du peuple. D’où l’ampleur des manifestations sociétales : de la Manif pour tous, du Printemps français, des Bonnets rouges et peut-être demain d’un PEGIDA (les mouvements anti-islamisation en Allemagne) à la française.
Les réactions viennent aussi des intellectuels. D’hommes et de femmes qui savent qu’ils ont le « devoir de vérité ». D’hommes et de femmes qui osent penser la radicalité : des essayistes comme Éric Zemmour ou Hervé Juvin, des écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet, des artistes ou critiques d’art comme Aude de Kerros, des esprits indépendants comme Robert Ménard ou Béatrice Bourges.
À eux de donner du sens. À eux de rappeler que la patrie (la terre des pères) n’a de sens que si elle porte une identité charnelle et civilisationnelle. À eux de rappeler qu’il n’y a pas de communauté nationale sans réalité substantielle, croyances communes, valeurs morales et sociales partagées et leur hiérarchie. À eux de rappeler qu’il y a des permanences anthropologiques et culturelles à respecter. À eux de rappeler que la souveraineté n’a de sens que si elle est enracinée.
Le renouveau ne passera pas par les structures anciennes tributaires des conformismes. Il viendra de la mise en forme par les intellectuels dissidents des aspirations profondes du peuple. Il sera possible grâce au contournement des médias par Internet et les réseaux sociaux.

Don Camillo en Pays-de-Loire

Article de  Patrick Crasnier - Boulevard Voltaire Le 23 décembre 2014
Verrons-nous, demain, des lieux interdits aux enfants de catholiques et aux chiens ?
Un fait divers qui pourrait, à première vue, paraître sans importance se révèle, en seconde lecture, une affaire extrêmement grave. Sous son aspect anodin se cache une véritable discrimination de tous ceux qui ne sont pas les apôtres de la pensée unique socialo-communiste.
Yvré-l’Évêque, petite commune proche du Mans. Un maire (Dominique Aubin) et son adjointe (Françoise Deranque) décident de faire un goûter de Noël pour les enfants du village. Ceux de l’école publique et ceux de l’école privée. Cette générosité de la commune n’était pas du goût des enseignants de l’école publique (école primaire Condorcet), qui ont refusé d’y participer sous le fallacieux prétexte que le maire ne respectait pas la laïcité en invitant l’école privée.
Le maire, après le premier étonnement, explique que tous les élèves de la commune, des deux écoles, ont participé à la décoration de la ville pour Noël, en particulier en peignant les boules ornant le sapin devant l’église. C’est pour remercier l’ensemble des enfants de la commune que ce goûter a été organisé.
Beaucoup ont trouvé cette querelle imbécile et risible en 2014, la guerre des écoles privées et publiques est terminée depuis longtemps. Le village n’est pas celui de Peppone et Don Camillo, mais le conflit existe bien et le goûter fut celui de la discorde.
Je ne reprendrai pas les arguments des enseignants engagés dans cette guerre à retardement, tant ils sont éculés et sans intérêt. La seule chose qui soit remarquable et qui doive faire prendre ce fait divers au sérieux, c’est la continuité des agressions envers tout ce qui n’est pas l’idéologie socialo-communiste digne des années 50. Retrouver son enfant interdit de goûter parce que le maître d’école refuse d’y participer pour des raisons politiques, c’est faire de cet enfant, au mieux, un révolté, au pire, un endoctriné.
Comment ne pas être choqué par ces attitudes dignes du plus profond mépris du « vivre ensemble », leitmotiv de ceux qui prônent cette exclusion. La France de Vichy, qui s’était très bien adaptée au fascisme, écrivait sur ses commerces ou lieux publics « interdit aux Juifs et aux chiens » sans que les Allemands leur en intiment l’ordre. Verrons-nous, demain, des lieux interdits aux enfants de catholiques et aux chiens ? Verrons-nous des bus scolaires pour les écoles privées et ceux pour le public ou alors les places assises pour les socialistes vérifiés par la Milice et les places debout pour les autres, ceux qu’on appelle avec dégoût la droite.
Il est temps de réagir, il est temps de ne plus se laisser dicter ce qui est bien ou mal par cette forme de fascisme de gauche qui a rempli les prisons et les camps d’URSS et qui a fait des millions de morts. Il est temps, enfin, que le destin des Français soit enfin repris par ceux qui n’en veulent pas à notre pays ni à notre culture. Doit-on attendre qu’un général parte à Londres (ou ailleurs), nous appelle à la résistance et que Zemmour dirige l’antenne d’une radio de la France libre ?
Heureusement, le goûter a donné du bonheur aux enfants et nombre de parents n’ont pas suivi le mot d’ordre des enseignants politisés (mille excuses pour le pléonasme).

NdB :  Plus de morale, plus aucune déontologie, et surtout pas l'ombre d’honnêteté intellectuelle de la part de ce cartel de "je sais tout". Et pourtant, la connerie trouve toujours tribune alors que la France d'en bas se meurt de ne pouvoir hurler son mécontentement. Décidément, Noam Chomsky avait bien raison en parlant de fabrique du consentement

Triste constat au pays des affables

Nul n’est censé ignorer la réalité.
Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, et surtout ne rien faire, c’est désormais la règle d’or de nos « élites ».
Et pourtant, beaucoup de gens ont du mal à la regarder en face et à prendre les mesures appropriées.
Lorsque François Rebsamen, le plus lucide, semble-t-il, des ministres du gouvernement Valls, se hasarde à reconnaître qu’il y a des tricheries en matière d’assurance chômage, que la politique économique suivie actuellement se solde par un échec, ou encore qu’il faudra se tenir prêt à approfondir la réforme des retraites, il s’attire une volée de bois vert et se fait sévèrement recadrer par sa hiérarchie.
Lorsque Zemmour devient le prophète de malheur qu’il faut faire taire à tout prix afin que la France puisse continuer à se déliter tranquillement (on appelle ça, parfois, le « vivre ensemble »), i>Télé le retire de l’antenne. Rien de tel qu’une bonne mise au placard pour mettre hors d’état de nuire la voix dérangeante. Et comme ça ne suffit pas, on trouvera des officines subventionnées pour tenter de lui faire rendre gorge en justice au nom de l’antiracisme, alibi commode pour tant de lâchetés ou d’impostures.
Nous vivons dans ce qu’il est convenu d’appeler une démocratie. La liberté d’expression est une et indivisible. Mais ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, et surtout ne rien faire, c’est désormais la règle d’or de nos « élites », en dehors et à l’encontre desquelles la parole, toutefois, finit par se libérer. Pour elles, l’épreuve est rude, tant elles ont été habituées à régner sans partage.
Le président des États-Unis s’indigne à juste titre de la reculade de la firme Sony Pictures face au terrorisme verbal et électronique de la Corée du Nord. Il n’y a pas place outre-Atlantique, souligne-t-il, pour la censure. C’est vrai et c’est un privilège rare. Mais chez nous, elle est assumée, intériorisée, ou fièrement revendiquée par des « intellectuels » dont c’était, historiquement, l’honneur et la raison d’être que de se battre pour la liberté. Les temps ont bien changé… Choisiront-ils, l’année prochaine, d’interdire aussi, ou d’occulter médiatiquement, les futurs ouvrages de Houellebecq et d’Obertone si ces livres leur paraissent inconvenants ?

Journaliste
Journaliste à Radio France, spécialiste en revue de presse, ancien attaché culturel au Japon. 
 
NdB : Pourtant très déçu de la mouvance Gaucho-Bobo de France Inter, j'ai toujours aimé l’honnêteté intellectuel de Fabrice Le Quintrec.... Ici, il ne m'apprend rien mais il le dit bien !

Musulmans français et Noirs américains : une surdélinquance gênante

Origine de cet article Boulevard Voltaire du 21 décembre 2014 de Pierre Cassen

Selon les discours de l’idéologie dominante, en France, les paisibles musulmans sont harcelés et menacés par les méchants islamophobes. Aux États-Unis, des policiers blancs racistes tueraient des enfants noirs innocents, thèse reprise par notre inimitable garde des Sceaux. Mais parfois, les faits sont plus têtus que la propagande…
Selon une enquête du Washington Post, en 2008, on comptait dans nos prisons entre 60 et 70 % de musulmans, pour une proportion de musulmans estimée à 10 % de la population française. Deux faits divers, par ailleurs significatifs de l’ensauvagement de la France, n’iront pas augmenter ces chiffres, puisque la police française a dû tuer, en quelques jours, deux « déséquilibrés à couteau ».
A Joué-lès-Tours, ce samedi, un homme, de nationalité française, né au Burundi, Bertrand Nzohabonayo, est entré dans le commissariat, un couteau à la main. Alors que les policiers essayaient de le calmer (aux États-Unis, ils lui auraient demandé de lâcher son arme, et auraient tiré en cas de refus), il a agressé trois agents, dont un à hauteur du visage, avant d’être abattu. Est-ce vraiment un hasard ?
On apprend que l’homme était converti à la religion d’Allah, militait pour un islam radical sur les réseaux sociaux, et était connu pour des faits de petite délinquance : trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l’étalage et recel. Cela s’appelle un multirécidiviste.
Quelques jours auparavant, au Havre, à côté d’une mosquée, en pleine nuit, Abdoulaye Camara, autre « déséquilibré », errait, hagard, en pleine nuit, armé lui aussi d’un couteau. Il s’est jeté sur le premier passant qui passait, et l’a frappé une vingtaine de fois avec son arme. Le malheureux sera sauvé par l’intervention d’une équipe de police, qui tuera l’agresseur. Ce dernier, lui aussi, était connu défavorablement de la justice et de la police pour « vol à main armée », « vol avec violences », « violences sur agent de la force publique » et « trafic de stupéfiants ». Il avait été condamné en 2005 par la cour d’assises de l’Eure pour un hold-up. Il était en liberté.
Aux États-Unis, suite à la mort d’un délinquant noir, Michael Brown, tué par un policier blanc en état de légitime défense, des émeutes raciales, attisées par des politiciens démagogues, ont éclaté dans plusieurs villes américaines. Pour venger la mort du jeune voyou, un autre homme de couleur, Ismaaiyl Brinsley, qu’on présente comme musulman, a abattu ce samedi deux policiers dans leur voiture, à Brooklyn. Lui aussi, sur les réseaux sociaux, vendaient des maillots appelant à tuer un policier blanc, pour venger ses frères de couleur.
Aux États-Unis, les Noirs seraient-ils tirés comme des lapins, et cela expliquerait-il l’acte de l’assassin de policiers ?
Selon les données officielles du FBI pour l’année 2012, sur les 2.648 Noirs tués, 2.412 l’ont été par des Noirs (soit 91 %) et 193 par des Blancs (soit 7 %). Face à ces 193 Noirs tués par des Blancs, on dénombre 431 Blancs tués par des Noirs cette année-là. Et il y a 6,22 fois plus de Blancs que de Noirs dans ce pays !
Conclusion dérangeante pour tous les prétendus antiracistes : en France, les musulmans sont majoritaires dans les prisons ; aux États-Unis, les Noirs tuent bien davantage que les Blancs !
Mais ne dites surtout pas que la majorité des trafiquants français sont noirs ou arabes : Éric Zemmour a déjà donné…

NdB : Etant confronté depuis plus de 30 ans à la délinquance urbaine, je dois hélas reconnaitre que cet article, même court, est très proche de la vérité. Et je peux vous assurer que les conséquences du laxisme de nos politiques et la trop grande mansuétude des décideurs de la Police vont se payer au prix fort dans peu de temps. Vous doutez : Le trafic d'armes explose en France et il sert très souvent à financer le terrorisme ou tout bêtement les petits truands. A Besançon, une ville dont on ne parle quasiment plus depuis que la fabrication de montres françaises est moribonde, on m'a propose une kalachnikov pour 200 euros avec deux chargeurs pleins, ou un makarov 9mm avec deux boites pour la même somme, des grenades quadrillés israéliennes....et le type n'a pas hésité à me dire qu'il bradait son stock car il était en retard pour payer le collecteur d'un réseau terroriste qui passe prendre ses 7500 euros mensuellement à la pègre du coin. J'en ai parlé à mon officier....j'attends depuis plus de trois ans de donner ces infos à un service spécialisé. Tout le monde s'en fout en fait....

Excellent article de Manuel Gomez sur le dossier des retraites complémentaires

Origine de l'article : Boulevard Voltaire du 21 décembre 2014 
 
La Cour des comptes vient de lancer un signal d’alarme concernant les retraites complémentaires qui sont dans une situation préoccupante. 
 
Cela devient une actualité criante, et le restera encore au cours des prochaines années, car tous nos économistes prédisent un déficit de 15 milliards à court terme pour les organismes de gestion de nos retraites, et s’inquiètent même d’une possible disparition de notre régime actuel par répartition.
Et la Cour des comptes vient de lancer un signal d’alarme concernant les retraites complémentaires qui sont dans une situation préoccupante.
Ce problème peut-il être résolu ?
Apparemment, il n’y aurait que trois solutions : augmenter les prélèvements. Diminuer les retraites. Rallonger l’âge du départ à la retraite.
De ces trois solutions, les deux premières sont à repousser pour des raisons différentes.
La première parce qu’il est devenu hors de question d’augmenter les charges qui pèsent sur les entreprises et les salariés.
La seconde parce que diminuer les retraites versées, c’est diminuer la consommation et donc la croissance.
Reste la troisième solution. On s’y emploie depuis Sarkozy et, avec Hollande, on continuera à s’y employer. Et c’est logique puisque l’on vit plus longtemps et que l’on commence à travailler plus tard. Mais avant d’arriver à de telles décisions, n’y a-t-il pas quelques réformes à réaliser dans l’urgence de la situation ? Et on se demande pourquoi elles ne sont pas prises.
La première réforme qui s’impose dans l’immédiat est d’appliquer à la fonction publique les mêmes droits qu’au secteur privé.
Une égalité !
Cette réforme est attendue, et espérée, depuis des années mais repoussée aussi bien par la droite que par la gauche car l’on se garde bien de toucher aux régimes spéciaux uniquement par électoralisme. Les statistiques prouvent que les fonctionnaires vivent plus vieux que les salariés du privé et partent plus vite à la retraite.
Une remise à plat s’impose, une simplification pour mieux gérer le système de retraite : le calcul par points, comme en Suède.
De telles réformes permettraient d’économiser des milliards et feraient qu’il n’y ait plus, en France, 600.000 retraités sous le seuil de pauvreté.
Une fraternité !
Et pourquoi ne pas y ajuster le principe d’une retraite par capitalisation et la possibilité de capitaliser et de s’assurer hors de nos frontières ?
Une liberté !
Ne sont-ce pas là les trois mots clés de notre République ?
Nos politiques sont totalement déconnectés des besoins de la population salariée du secteur privé, des entrepreneurs, des artisans et commerçants.
Il est vrai qu’ils n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes revenus et leurs retraites ne leur posent pas un problème immédiat. Il est vrai, également, que pour les technocrates qui nous dirigent, « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »

....et c'est pas fini !

Origine de l’article : http://www.bvoltaire.fr/eloisegloria/hlm-hidalgo-invente-la-mixite-de-palier,145634

HLM : Hidalgo invente la mixité de palier

Des propriétaires qui se sont endettés pour acheter verront leur bien dévalué du jour au lendemain. Pas sûr qu’ils apprécient la plaisanterie. 

Vous aviez détesté la mixité sociale ? Vous allez abhorrer la mixité de palier, nouveau concept du maire de Paris Anne Hidalgo, fermement résolue à implanter dans la capitale 30 % de logements sociaux d’ici à l’horizon 2030. Jusqu’à présent, la ville n’avait le droit de préempter que des immeubles entiers du parc privé pour les réhabiliter en HLM. Désormais, elle aura la possibilité de le faire sur des appartements à l’unité dès lors qu’ils auront été mis en vente. Déjà 8.021 d’entre eux auraient été repérés, répartis dans 257 bâtiments des 2e, 10e, 11e, 12e, 15e, 17e, 18e, 20e arrondissements. Les bobos germanopratins électeurs PS peuvent pousser un soupir de soulagement.
Encore une judicieuse trouvaille qui ne va pas manquer de causer un certain nombre de problèmes. Tout d’abord, la présence d’un logement social dans un immeuble fera inévitablement chuter la valeur de celui-ci et donc des autres appartements qui le constituent. Des propriétaires qui se sont endettés pour acheter verront leur bien dévalué du jour au lendemain. Pas sûr qu’ils apprécient la plaisanterie.
Si, en prime, le logement social ainsi créé est attribué à des fauteurs de troubles (et ne nous leurrons pas, ils sont de plus en plus nombreux dans les HLM à Paris, et inexpulsables) qui dégradent les parties communes ou occasionnent des nuisances, les autres résidents vivront l’enfer sur terre. S’ils décident de partir et de revendre, on peut imaginer avec une bonne dose de cynisme que « Madame le Maire » s’empressera de venir préempter.
D’autre part, cette mesure ne contribuera pas à ériger de nouveaux immeubles sociaux mais détruira du logement privé, aggravant d’autant plus la pénurie et la flambée des prix de l’immobilier parisien. « Ils sont complètement dingues, c’est mettre Paris sous cloche et foutre en l’air les classes moyennes ! », s’emporte le maire du 16e arrondissement Claude Goasguen. Un avis partagé par le président de Century 21, Laurent Vimont, qui juge l’idée « catastrophique » et parle d’une « hérésie économique », puisque Anne Hidalgo paiera ces logements « à prix d’or, entre 8.000 et 12.000 euros le mètre carré ».
Ce projet purement idéologique, stalinien et démago, destiné à imposer de la diversité à des classes moyennes et populaires qui n’en veulent pas, qui n’en peuvent plus, qu’on n’écoute pas et qu’on méprise, n’est qu’une preuve supplémentaire de la fracture ouverte qui sépare la gauche du peuple.
Pour parfaire la caricature de « Mère la morale », Anne Hidalgo s’insurge contre les élus qui vivent dans des logements sociaux. Comme si la pratique était nouvelle ; comme si elle ne sévissait qu’à droite. À ce jour, 39.000 appartements dits « non conventionnés » du parc public, souvent situés dans les beaux quartiers, sont habités par des locataires pour la plupart pistonnés, non assujettis aux enquêtes sociales et aux conditions de ressources.
Dernier exemple en date, le frère de Bernadette Chirac, bénéficiant d’une HLM depuis trente ans au cœur du Marais. Dans l’absolu, c’est choquant. Dans le monde réel, des occupants de logements sociaux vous rétorqueront qu’ils préféreraient de loin avoir monsieur Chodron de Courcel comme voisin de palier que certains énergumènes relevant de la psychiatrie ou « connus des services de police ».

Chronique des guerres annoncées

Au bord de la guerre et de l’effondrement économique (Paul Craig Roberts)



Au cas où un de mes lecteurs me demanderais si je peux leur donner quelques bonnes nouvelles. La réponse est: pas si je dois vous mentir comme le font «votre» gouvernement et les médias traditionnels. Si vous voulez de fausses « bonnes nouvelles » vous avez besoin de retourner dans la matrice. En échange de moins de stress et d’inquiétude, vous serez conduits inconsciemment vers la ruine financière et l’Armageddon nucléaire.
Si vous souhaitez être prévenus, et peut-être préparés à ce que «votre» gouvernement vous apporte, et avoir une quelconque petite chance de réorienter le cours des événements, lisez et soutenez ce site. C’est votre site. Je connais déjà ces choses. J’écris pour vous.

Les néoconservateurs, un petit groupe de fauteurs de guerre fortement alliés avec le complexe militaro-industriel et Israël, nous a donné l’invasion de la Grenade (1) et les Contras dans l’affaire du Nicaragua (2). Le Président Reagan les a congédiés, et ils ont été poursuivis mais par la suite graciés par le successeur de Reagan, George Bush.
Installés dans les think-tanks et protégés par l’argent israélien et le complexe militaire/sécurité, les néoconservateurs ont resurgi sous l’administration Clinton et ont conçu l’éclatement de la Yougoslavie, la guerre contre la Serbie et l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie.
Les néoconservateurs ont dominé le régime George W. Bush. Ils ont contrôlé le Pentagone, le Conseil National de Sécurité, le Bureau du Vice-Président, et bien d’autres choses. Les néoconservateurs nous ont donné le 11 Septembre et son camouflage, les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak, le début de la déstabilisation du Pakistan et du Yémen, l’AFRICOM, l’invasion de l’Ossétie du Sud par la Géorgie, la disparition du Traité ABM, l’espionnage inconstitutionnel et illégal des citoyens américains sans mandat judiciaire, la perte des protections constitutionnelles, la torture et les manquements du pouvoir exécutif vis à vis de la loi, du Congrès et du pouvoir judiciaire. En bref, les néoconservateurs ont jeté les bases pour la dictature et pour 3ème Guerre Mondiale.
Le régime Obama n’a tenu responsable de crimes aucune personne du régime Bush, créant ainsi un précédent qui met le pouvoir exécutif au-dessus de la loi. Au lieu de cela, le régime Obama poursuit les dénonciateurs qui disent la vérité sur les crimes du gouvernement.
Les néoconservateurs restent très influents sous le régime Obama. A titre d’exemples, Obama a nommé la néoconservatrice Susan Rice comme conseillère en sécurité nationale. Obama a nommé la néoconservatrice Samantha Power comme ambassadrice américaine aux Nations Unies. Obama a nommé la néoconservatrice, Victoria Nuland, en tant que Secrétaire d’Etat adjoint. Le bureau de Nuland, en collaboration avec la CIA et les ONG financées par Washington, a organisé le coup d’Etat des USA en Ukraine.
Le néoconservatisme est la seule idéologie politique existante. C’est l’idéologie « America über alles ». Les néoconservateurs croient que l’Histoire a choisi les Etats-Unis pour exercer leur hégémonie sur le monde, ce qui rend leur pays «exceptionnel» et «indispensable». Obama lui-même l’a tout autant déclaré. Cette idéologie donne aux néoconservateurs une énorme confiance, tout comme la conclusion de Karl Marx disant que l’Histoire avait choisi les travailleurs pour être la classe dirigeante, avait donné confiance aux communistes des premières heures.
Cette confiance en eux-même rend les néoconservateurs téméraires.
Pour faire avancer leur agenda, les néoconservateurs usent de propagande sur les populations des États-Unis et des états vassaux de Washington. Les « presse-titués » livrent les mensonges des néoconservateurs au public crédule: la Russie a envahi et annexé les provinces ukrainiennes; Poutine a l’intention de reconstituer l’empire soviétique; La Russie est un état de gangsters sans démocratie; La Russie est une menace pour les pays baltes, la Pologne et toute l’Europe nécessitent un renforcement militaire US/OTAN sur les frontières avec la Russie; La Chine, un allié russe, doit être militairement contenue par de nouvelles bases navales et aériennes américaines autour de ses frontières et par des contrôles de ses voies maritimes.
Les néoconservateurs et le président Obama ont rendu tout à fait clair que les Etats-Unis n’acceptent pas la Russie et la Chine comme pays souverains avec des politiques économiques et étrangères indépendantes des intérêts de Washington. La Russie et la Chine ne sont acceptables qu’en tant qu’états vassaux, comme le Royaume-Uni, l’Europe, le Japon, le Canada et l’Australie.
De toute évidence, la formule néoconservatrice est une formule pour la guerre finale.

Toute l’humanité est menacée par une poignée d’hommes et de femmes mal installés à des postes de pouvoir à Washington.

La propagande anti-Russie est passée à la vitesse supérieure. Poutine est le « nouvel Hitler ». Daniel Zubov rend compte d’une conférence conjointe tenue par trois think-tanks américains. Cette conférence a accusé la Russie des échecs de la politique étrangère de Washington. Lisez cet article: http://sputniknews.com/columnists/20141205/1015538604.html
pour voir comment fonctionnent les néoconservateurs pour contrôler les explications. Même Henry Kissinger est attaqué pour avoir dit la vérité évidente que la Russie a un intérêt légitime en Ukraine, une partie des terres longeant la Russie sont situées dans la sphère légitime d’influence russe.
Depuis le régime Clinton, Washington a agi contre les intérêts russes. Dans son livre à paraître, « Mondialisation de la guerre: la longue guerre de l’Amérique contre l’humanité », le professeur Michel Chossudovsky présente une évaluation réaliste du niveau de proximité jusque auquel Washington a amené le monde vers sa disparition dans une guerre nucléaire. Ce passage est tiré de la préface:
La « Mondialisation de la guerre » est un projet hégémonique. Des opérations militaires et de renseignement majeures et secrètes sont en cours simultanément au Moyen-Orient, en Europe de l’Est, en Afrique subsaharienne, en Asie centrale et dans l’Extrême-Orient. L’agenda militaire américain combine à la fois des théâtres d’opérations majeurs et des actions secrètes orientées vers les États souverains déstabilisateurs.
En vertu d’un agenda militaire mondial, les actions entreprises par l’Alliance militaire occidentale (US-OTAN-Israël) en Afghanistan, au Pakistan, en Palestine, en Ukraine, en Syrie et en Irak sont coordonnées aux plus hauts niveaux de la hiérarchie militaire. Nous ne fonctionnons pas en opérations militaires et de renseignement désordonnées. En Juillet-Août 2014 l’attaque sur Gaza par les forces israéliennes a été menée en étroite consultation avec les États-Unis et l’OTAN. À leur tour, les actions en Ukraine et leur calendrier coïncidaient avec le déferlement d’attaque sur Gaza.
Aussi les entreprises militaires sont étroitement coordonnées avec un
processus de guerre économique qui consiste non seulement à imposer
des sanctions sur les pays souverains mais aussi dans des actes délibérés de déstabilisation des marchés financiers et monétaires en vue de saper
les économies nationales des ennemis.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont lancé une aventure militaire qui menace l’avenir de l’humanité. Au moment où nous mettons sous presse, les forces des États-Unis et de l’OTAN ont été déployées en Europe orientale. En vertu d’un mandat humanitaire une intervention de l’armée américaine se déroule en Afrique subsaharienne. Les États-Unis et ses alliés menacent la Chine avec le «Pivot vers l’Asie» du Président Obama.
Par ailleurs des manœuvres militaires sont menées aux portes de la Russie, lesquelles pourraient conduire à une escalade.
Les frappes aériennes américaines engagées en Septembre 2014 et dirigées contre l’Irak et la Syrie sous le prétexte de s’en prendre à l’État Islamique sont parties d’un scénario d’escalade militaire s’étendant de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée orientale à l’Asie centrale et du Sud. L’alliance militaire occidentale est dans un état de préparation avancé.

« Et ainsi soit la Russie »

Comme je l’ai souvent remarqué, les Américains sont un peuple insouciant. Ils ne sont tout simplement pas au courant. Supposons qu’ils soient au courant, supposons que toute la population ait compris le danger, quelque chose pourrait-il être fait, ou les Américains insouciants sont-ils tombés sous le contrôle de la police d’état que Washington a créé?
Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’espoir dans le peuple américain. Le peuple américain ne peut pas dissocier un leader véritable d’un factice, et les élites dirigeantes privées ne permettront pas à de vrais leaders d’émerger. En outre, il n’y a aucun mouvement organisé en opposition avec les néoconservateurs.
L’espoir vient de l’extérieur du système politique. L’espoir est que le château de cartes ainsi que les marchés truqués érigés par les décideurs politiques pour le bénéfice des 1% s’effondrent. David Stockman considère ce résultat comme très probable. L’effondrement que Stockman voit arriver est le même effondrement que j’avais signalé. En outre, le nombre de cygnes noirs(3) qui peuvent produire l’effondrement sont quand même plus nombreux que ce que Stockman identifie correctement. Certains organismes financiers s’inquiètent d’un manque de liquidité dans le revenu fixe (obligations) et sur le marché des produits dérivés. Barbara Novack, co-présidente de Black Rock, exerce un fort lobbying pour un mécanisme de sauvetage des produits dérivés.
L’article de David Stockman est important. Lisez-le jusqu’à ce que vous compreniez, et vous en saurez plus que la plupart de tout le monde:
http://www.lewrockwell.com/…/david…/duck-and-cover%E2%80%A8/
Beaucoup vont se demander: Si la richesse des 1% est vulnérable à l’effondrement économique, la guerre va-t-elle être lancée pour protéger cette richesse et va-t-on reprocher aux Russes ou aux Chinois les difficultés qui submergent la population américaine? Ma réponse est que le type d’effondrement que j’attends, et que David Stockman et sans doute d’autres attendent, présente le gouvernement dans une telle instabilité sociale, politique et économique que l’organisation d’une grande guerre devienne impossible.
Alors que l’impuissance politique du peuple américain et que la vassalité du monde occidental n’impose aucune contrainte sur Washington, l’effondrement économique entraîne des révolutions et la disparition de l’ordre existant.
Et aussi difficile serait-il pour les gens de survivre à l’effondrement, les chances de survie restent plus élevées que dans le cas d’une guerre nucléaire.
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Invasion_de_la_Grenade
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Contras
(3) référence à la « théorie du cygne noir » désignant un événement imprévisible qui a une faible probabilité de se produire
Traduction : Rochelle Cohen
Source : http://www.paulcraigroberts.org

HOLLANDISME : une nouvelle infamie

Sécurité sociale : les cotisants à nouveau rationnés

Mme Marion Maréchal-Le Pen attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur l’émoi que suscite la nouvelle règle tiers-payant contre génériques chez les pharmaciens, une règle manifestement vectrice de division, d’inégalité et d’injustice sociale.
Dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé et en vue d’amplifier la délivrance de médicaments génériques, cette disposition oblige les pharmaciens à réserver la prise en charge du tiers payant à l’acceptation d’un médicament générique. Ainsi, lorsqu’un assuré souhaite obtenir un médicament princeps (i.e. commercialisé sous une marque commerciale) et même s’il présente une ordonnance comportant la mention « Non substituable », il devra payer directement et ne sera remboursé qu’ultérieurement par sa caisse d’Assurance Maladie. Cependant, les bénéficiaires de la CMU et de l’AME sont exclus de ce dispositif, le tiers payant étant conventionnellement obligatoire pour ces catégories. Cette règle éminemment discriminatoire et synonyme de division sociale, définit donc des groupes de citoyens exemptés d’effort pour la collectivité.
Dans les faits, une personne diabétique de 80 ans, ayant cotisé toute sa vie et bénéficiant d’une petite retraite, va être obligée de prendre des médicaments qu’elle ne supporte peut-être pas ou alors devra avancer l’argent pour obtenir ceux qui lui sont prescrits ; une autre personne diabétique , en situation irrégulière en France, qui n’a donc jamais cotisé, obtiendra quant à elle les médicaments de son choix sans rien débourser. Telles doivent être conçues la justice sociale et l’égalité à l’aune de cette nouvelle disposition.
Dans un contexte socio-économique où le nombre de personnes ne pouvant plus subvenir à leurs dépenses de santé ne cesse de croître, une politique de rationnement des soins toujours orientée vers les mêmes catégories est-elle réellement opportune ? Elle lui demande si elle entend revenir sur ces dispositions ou si elle envisage de les étendre à toutes les catégories de la société.

« La zone euro ne survivra pas à l’année 2015 » (Jacques Sapir)

La Commission européenne a provisoirement validé le projet de budget 2015 présenté par la France, modifié dans le sens d’une accentuation de la réduction des déficits. La décision finale sera prise au printemps 2015 au moment où la France aura satisfait les exigences de la Commission européenne.

Comment le fera-t-elle, si elle ne l’a pas fait depuis l’élection de François Hollande au poste de Président de la République en 2012 ? Aujourd’hui, la dette publique représente près de 95% du PIB, chiffre qui dépasse considérablement les 60 % demandés par l’Union européenne. De même avec un déficit public de 4,4 % contre maximum 3 % autorisés. Nous avons invité à débattre cette question le directeur d'études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), le politologue Jacques Sapir.
Spoutnik. Que pensez-vous du projet de plan budgétaire 2015 de la France compte tenu de la situation économique actuelle au sein du pays et dans la zone euro ?
Jacques Sapir. Le projet de budget qui est en train d’être voté par le Parlement français et qui est aujourd’hui pratiquement finalisé ne correspond absolument pas aux besoins de l’économie française. Il est clair que dans ce projet de budget vous avez, à la fois, une insuffisance de l’effort de l’Etat en matière d’investissement et vous avez un excès de pression fiscale, en particulier sur les ménages et sur les petites et moyennes entreprises. La combinaison de ces deux facteurs va être extrêmement perverse sur les résultats de l’économie française.
Spoutnik. La Commission européenne a rendu son avis sur les projets de budget 2015 des pays de la zone euro. Quant à la France, elle n’a pas constaté de « manquement grave », mais elle craint que le projet budgétaire présente un risque de non-respect des règles du pacte de stabilité et de croissance, qui prévoit un déficit public inférieur à 3% du PIB et une dette publique sous les 60% du PIB. Comment pourriez-vous commenter ce pronostic de la politique économique de la France ?
Jacques Sapir. Effectivement, la Commission européenne fait une observation très juste : le projet de budget est compatible avec une croissance relativement forte, la croissance qui est prévue est de l’ordre de 1,2 %. Il est tout à fait clair que jamais la France ne pourra avoir en 2015 cette croissance. Donc, la Commission européenne met en garde, évidemment, le gouvernement français contre le fait que les objectifs de déficit ne seront pas tenus. De ce point de vue, elle a raison.
Mais d’un autre côté, il faut comprendre que le projet de budget de la France essaie de faire un équilibre entre, à la fois, le besoin de stabiliser le déficit budgétaire et la nécessité de relancer l’économie et, d’une certaine manière, de développer la dépense publique. Ici, on se retrouve avec une contradiction qui est propre à la Commission européenne. La Commission européenne voudrait, à la fois, que l’Europe se développe, mais elle impose des politiques budgétaires qui, au contraire, vont plonger l’Europe dans la récession.
A partir de là, on peut dire que, bien sûr, ce que propose la Commission européenne n’est pas juste, même si elle fait des observations justes, sur le budget de la France. Fondamentalement, la seule manière pour la France de retrouver une forte croissance et, à terme, évidemment, d’avoir un espoir de consolider et de stabiliser son budget et de réduire fortement son déficit, le seul espoir serait une amélioration très forte de la compétitivité de l’économie française qui passe, en réalité, par une sortie de la zone euro et par une dévaluation massive du franc retrouvé dans cette nouvelle situation monétaire.
Spoutnik. Est-il vraiment possible que la France sorte de la zone euro et, par conséquent, de l’Union européenne ?
Jacques Sapir. Il y a deux problèmes. Faut-il sortir de la zone euro ? Oui, bien sûr. Je pense que la zone euro ne survivra pas à l’année 2015. Maintenant, faut-il sortir de l’Union européenne ? S’il s’agit de l’Union européenne telle qu’elle fonctionne aujourd’hui, c’est probable. A partir du moment où la zone euro n’existera plus, l’Union européenne elle-même sera largement modifiée et, dans ce cas-là, on peut parfaitement estimer que la France pourrait rester dans une Union européenne largement modifiée.
Spoutnik. Vous évoquez plutôt des démarches à long terme, mais, pour revenir à court terme, qu’est-ce que la France pourra faire maintenant pour réconcilier, d’une part un projet de budget qui n’est pas compatible avec ses besoins et, d’autre part avec ce que lui demande la Commission européenne ?
Jacques Sapir. C’est tout le problème ! La France, ou elle donne satisfaction à la Commission européenne et elle rentre en récession, ou elle ne donne pas satisfaction à la Commission européenne et elle maintient une croissance très faible voire une espèce de stagnation, mais elle voit ses déficits exploser. En réalité, elle ne peut ni donner satisfaction à la Commission européenne, ni relancer sa croissance tant qu’elle reste dans la zone euro.
Tant que les hommes politiques n’auront pas pris conscience de cette contradiction de l’économie française et ne reconnaîtront pas la réalité de cette contradiction, ils seront amenés à connaître des positions de basculement, un jour, plus d’austérité, puis, immédiatement, regardant les conséquences de cette austérité, faire de la relance, cette relance recreuse les déficits, il s’agit de la balance commerciale ou du déficit du budget, donc, on revient à l’austérité. D’une certaine manière, on parcourt le cercle des différentes politiques économiques possibles à toute vitesse et on revient toujours à son point de départ.
Commentaire. A l’origine, la création de la zone euro n’était pas un choix économique, mais politique. Dans les années 1989-1991, François Mitterrand voulait utiliser la puissance monétaire de la Bundesbank de façon à ce que cela permette à l’Hexagone d’exercer une influence prépondérante. Comme la monnaie unie était la condition de la France pour la réunification allemande après la chute du mur de Berlin, le pays a accepté. 20 ans plus tard, le rôle de l’Allemagne a changé, ainsi que la situation économique en Union européenne. Surévaluation, baisse des salaires et de la croissance, divergences économiques entre Etats membres, impossibilité d’ajuster les déséquilibres commerciaux : la monnaie unique présente une catastrophe économique pour tous les Etats membres, surtout, pour les économies dites « à risque ».
En tant que membre de la zone euro, la France ne peut pas régler ses problèmes par elle-même, mais doit se résigner aux standards et aux exigences souvent dictés à la Commission européenne par la « locomotive allemande ». Ainsi, pour éviter une récession profonde, le pays doit soit influencer la politique allemande, soit rétablir sa souveraineté monétaire.
La France ne serait pas la première à revenir à la monnaie nationale. A l’époque où les pays de l’Union européenne ratifiaient le traité de Maastricht, la Tchécoslovaquie prenait le sens inverse. Après avoir partagé une même monnaie pendant plusieurs années, deux Etats, tchèque et slovaque, ont choisi d’introduire des monnaies nationales distinctes. La situation actuelle rappelle cet exemple de 1993. Car les économies « à risque » de la France, de l’Espagne et de l’Italie ne pourront éviter une catastrophe qu’en menant des politiques monétaire et budgétaire indépendantes, adaptées aux réalités économiques différentes des pays du continent européen. Quant à l’euro, il pourrait déborder du cadre européen et constituer un concurrent du dollar. /N
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646129/280836697/

HOLLANDISME : ET CE N'EST PAS FINI...

CE N'EST MALHEUREUSEMENT PAS UN HOAX  : LE CONTOUR DES NOUVELLES TAXES SUR LA RESIDENCE PRINCIPALE SE PRECISE

Ca y est Hollande a décidé d'explorer la possibilité d'instaurer le
nouvelles taxes sur la résidence principale des Français lorsque le
propriétaire a remboursé son emprunt et qu'il occupe son propre logement .
Hollande souhaite ainsi soumettre les « revenus fictifs » ( absence de
loyer pour les millions de propriétaires «retraités» ayant remboursé leur
emprunt) à l'impôt sur le revenu. 


En effet, occuper un logement dont on est propriétaire (sa résidence
principale) rapporte un revenu fictif ( le loyer que l'on ne paye pas) !!!
Et de même que les intérêts des placements, ces loyers fictifs devraient
être imposés sur le revenu, après déductions des intérêts d'emprunt, selon
Hollande. 


Cette nouvelle taxe sur les propriétaires après le remboursement de
leur emprunt rapporterait 5,5 milliards d'euros par an.
Les propriétaires vont donc bientôt devoir verser un loyer à
l'Etat après le remboursement de leur emprunt ? 


EXEMPLE : VALEUR LOCATIVE DE MA MAISON/ 1000 EUROS
LOYER FICTIF / 1000 X 12 : 12000 euros
TAXATION SUPPLEMENTAIRE / 12000 X 30,5% (15% IRPP plus 15,5
prélèvements sociaux revenus fictifs du patrimoine ) : 3630 euros d'
impôts complémentaires !

La France avance à grands pas, car les cas sociaux, qui
constituent le fonds de commerce des socialistes, ne payent pas le loyer
du logement qu'ils occupent et qui plus est qui ne leur appartient pas, et
celui qui est propriétaire devra payer pour ce qui lui appartient.
  

Vous doutez : voici les sources de cet articles
 
http://www.lefigaro.fr/…/09/12/05002-20130912ARTFIG00542-les
-proprietaires-occupants-pourraient-payer-une-taxe.php

http://votreargent.lexpress.fr/…/fiscalite-les-proprietaire…-
leur-residence-principale-bientot-taxes_341947.html

http://www.latribune.fr/…/…/20130918trib000785790/imposition
-des-loyers-fictifs-mais-ou-va-t-on-.html 

http://www.lepoint.fr/…/proprietaires-pourquoi-il-faut-vous…
ayer-un-loyer-11-09-2013-1723331_28.php

D'aprés vous : Bientôt chez nous ?

Des marines américains et des gendarmes français organisent une formation de répression d’émeutes

- Base aérienne de Morón, en Espagne –
Des cocktails Molotov explosent et des gaz lacrymogènes remplissent les rues tandis que les Marines américains du SPMAGTF-CR-AF(*) et des Gendarmes français du Groupement Blindé de Gendarmerie Mobile tentent de contrôler une foule d’émeutiers dans une rue de la ville.




Voici le scénario qui s’est joué lorsque les Marines et les gendarmes se sont entraînés ensemble sur des techniques anti-émeutes de répression de foule au Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie à Saint-Astier, en France, du 1er au 5 décembre 2014.

La Gendarmerie comme les Marines du SPMAGTF-CR-AF sont appelés sur des zones d’instabilité pour rétablir la paix et protéger les intérêts nationaux à l’étranger. L’idée de voir les Marines et les Gendarmes s’entraîner ensemble est née il y a environ 10-12 ans. L’un comme l’autre étant appelés par leurs nations à renforcer les ambassades face à une menace ou une situation de crise.

Au cours de l’événement organisé sur plusieurs jours, les Marines et les Gendarmes ont échangé sur leurs expériences sur le terrain, ont été formés aux procédures d’escorte de convoi et de répression anti-émeute, ont organisé un exercice de tir réel, et ont construit un esprit de corps à travers des parcours d’obstacles combinés. Le point d’orgue de cette formation aété un scénario de simulation au cours duquel les Marines et les Gendarmes ont mené ensemble une mission: Réagir à une crise dans un pays étranger, protéger les ambassades américaine et française, et contrôler une foule d’émeutiers.

« Les installations et la formation à Saint-Astier nous ont offert une expérience unique que nous sommes incapables de reproduire sur la base aérienne de Morón », a déclaré le Capitaine Brian Green, l’officier du SPMAGTF-CR-AF en charge de l’exercice. « La possibilité d’utiliser des projectiles en caoutchouc, des cocktails Molotov et du gaz CS lors d’une simulation d’émeute offrent plus de réalisme à la formation. Les Gendarmes français et les Marines américains ont incontestablement construit une relation durable qui continuera de croître dans le futur grâce à une formation continue et sauront démontrer leur force si ils sont appelés à travailler ensemble en Afrique ».

Outre l’interopérabilité acquise, l’évolution de la formation a été d’une valeur inestimable afin que les deux unités puissent travailler ensemble à l’avenir. L’exercice a permis aux Marines d’acquérir de meilleures connaissances en tactique non létale, en techniques et procédures, tout en optimisant l’interopérabilité avec la Gendarmerie française et en renforçant le partenariat américain avec la France.

« Nos deux nations ont été alliées pendant une longue période, nous nous considérons même comme les plus anciens alliés », a déclaré le Commandant français André Rakoto, officier au Commandement Général de la Gendarmerie de Paris. « Il est logique que nous souhaitions combiner nos forces pour mener des opérations conjointes en Afrique. En temps de crise, les français peuvent avoir à aider les ressortissants américains et les Marines peuvent avoir à aider les ressortissants français, ce qui rend cette formation très bonne pour notre avenir « .

Le SPMAGTF-CR-AF est conçu pour répondre à un large éventail d’opérations militaires dans la zone Afrique sous responsabilité US, y compris le renforcement d’ambassades américaines, les opérations d’assistance et de secours en cas de catastrophe humanitaire, les Tactiques de Récupération d’Aéronef et du Personnel (TRAP), l’entraînement avec des pays partenaires et autres missions indiquées.


(*) SPMAGTF-CR-AF =
Special Purpose Marines Air-Ground Task Force – Crisis Response – AFrica

Traduction : Rochelle Cohen

En cette période où tout le monde à peur des clowns....

En voici un bien dangereux :
https://www.youtube.com/watch?v=PtTs6p7GNgE

« Pour Alan Greenspan, le dénouement sera douloureux, achetez de l’or… »

 

Édition du Lundi 3 novembre 2014 du site le Contrarien.com

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

« Le dénouement sera douloureux, achetez de l’or ! » C’est par cette simple phrase que l’ancien gouverneur de la FED, la Banque centrale américaine, Alan Greenspan a conclu sa démonstration sur l’avenir bien sombre de l’économie mondiale. Au même moment, au lieu de s’envoler, le métal jaune connaissait une baisse assez prononcée, alors qu’en plus le Japon venait d’annoncer l’ouverture illimitée des vannes de la création monétaire, ce qui ne peut mener à terme qu’à un effondrement de l’empire du Soleil « couchant » par un épisode hyperinflationniste.
Mais peu importe. Les marchés sont pour le moment heureux, béats de joie face à cet afflux d’argent-Monopoly qui va leur permettre à tous de jouer encore un peu. Combien de temps ? Nul ne le sait et d’ailleurs, finalement, cela n’a aucune importance dans un monde où le seul horizon de temps se compte en heures que dure une séance boursière, éventuellement en jours et au grand maximum sur un mois jusqu’au jour de la liquidation des positions prises et des appels de marges. Alors on joue, on joue encore et toujours dans une folle fuite en avant éperdue. La machine s’est emballée et de toutes les façons, personne ne veut ni ne peut la stopper sans entraîner, à très brève échéance, l’effondrement total et irrémédiable du système financier global.

Ce n’est pas moi qui le dis mais Alan Greenspan, et ce n’est pas n’importe qui !

De vous à moi, je ne pensais pas qu’Alan Greenspan, grand pourfendeur de l’or et de l’argent (métal) pendant la durée de son mandat de 1987 à 2006, nous dirait cela et à un tel moment qui plus est. Pour ceux qui ont un peu de mémoire, Alan Greenspan a été un gouverneur véritablement adulé, il était considéré comme un véritable oracle doué de dons exceptionnels et capable de faire face à toutes les situations économiques. Ses propos étaient scrutés comme ils ne l’ont plus jamais été par la suite et sa maîtrise de la langue de bois économique officielle était telle que chacun comprenait bien ce qu’il souhaitait entendre. D’ailleurs, Greenspan avait l’habitude d’expliquer, non sans malice, que « si vous avez compris ce que je voulais dire, c’est que je me suis mal exprimé » !! Tout un programme dialectique en somme. Il fut donc le grand mamamouchi de la plus grande banque centrale de la planète pendant presque 20 ans sous des administrations américaines aussi bien républicaines que démocrates.
Il a pris ses fonctions sous Ronald Reagan, ce qui ne nous rajeunit pas, à une époque où la guerre froide touchait à sa fin et où la monnaie, l’argent et le dollar ont été une arme utilisée pour abattre l’Union soviétique, il les quittera en 2006 sous la deuxième présidence de Bush Junior.
Âgé aujourd’hui de 88 ans, c’est un homme qui a traversé le siècle et le millénaire, une encyclopédie vivante qui aura affronté quelques grandes crises économiques et financières comme l’explosion de la bulle Internet ou encore les attentats du 11 septembre respectivement en 2000 et 2001. C’est d’ailleurs de ces deux immenses chocs subis par l’économie américaine et mondiale que vont naître les politiques monétaires expansionnistes que nous connaissons aujourd’hui. Alan Greenspan est le « père » des quantitative easing, c’est-à-dire de l’ère de l’argent gratuit. Évidemment, les marges dont il disposait il y a 10 ans n’étaient pas du tout les mêmes que celles d’aujourd’hui.

Un constat sans appel de l’ancien patron de la FED

Pour lui, « il ne sera pas possible pour la FED de dénouer sa politique monétaire ultra-accommodante sans provoquer des turbulences sur les marchés financiers ». En effet, « le programme de rachat obligataire de la FED (QE), qui vise à réduire le chômage et stimuler une croissance économique plus forte, n’a pas atteint ses objectifs »… Et c’est exactement l’analyse que je tente désespérément de partager avec le plus grand nombre depuis maintenant plusieurs années. Cela ne peut pas marcher et comme prévu… cela ne fonctionne pas. C’est logique car nous ne vivons pas une crise mais un changement profond de paradigme. Ce n’est pas une crise mais un changement de système.
D’ailleurs, Alan Greenspan le sous-entend très clairement dans son intervention lorsqu’il explique que « la demande effective est morte et l’idée de la stimuler via les rachats massifs d’obligations n’a pas fonctionné ». Fin de l’histoire et vous avez probablement d’ailleurs là la véritable raison de l’arrêt des QE par Janet Yellen, l’actuelle grande « timonière » de la FED. En poursuivant cette politique monétaire de QE, c’est le dollar qui sera menacé rapidement de perte de valeur. Alors que faut-il faire ? Sauver l’économie ou sauver la monnaie ? Et c’est exactement cette question soit-dit en passant que se pose l’Allemagne pour l’Europe. Sauf que pour les Allemands, la réponse est très claire. Sans une monnaie dans laquelle les agents économiques ont une véritable confiance, il ne peut pas y avoir de développement économique. Dans la vision allemande, il vaut mieux choisir de laisser s’effondrer l’économie, qui finira par repartir à un moment ou à un autre – ou pas –, plutôt que de laisser s’effondrer la monnaie car dans ce cas, le redémarrage économique ne pourra jamais avoir lieu tant qu’une monnaie acceptée par tous et crédible n’aura pas cours, or dans un marasme, introduire une nouvelle monnaie est toujours une gageure.
Pour Alan Greenspan surnommé également en son temps le « maestro », « l’histoire montre que les banques centrales ne peuvent que faire éclater les bulles » (et pas les maîtriser) et que cela est toujours « au prix d’un coût économique qu’il n’a jamais voulu payer » en tant que gouverneur de la FED.

Concernant l’Europe, une intégration totale ou la désintégration complète !

Particulièrement pessimiste sur l’avenir de l’euro, il a estimé que « la seule façon pour que la devise européenne survive est de réaliser une intégration politique complète des pays membres de la zone euro. À défaut de cette intégration, les déséquilibres augmenteront et conduiront en fin de compte à un effondrement de l’euro ».
Merci « il Maestro » car c’est exactement ce que je me tue à répéter un peu dans le désert depuis quelques années. Logiquement, Greenspan, qui est « si inquiet pour l’avenir », conseille aux investisseurs d’acheter en priorité de l’or comme valeur refuge… Cette conclusion est loin d’être anodine. Elle pourrait évidemment prêter à sourire comme vous avez été très nombreux à le dire dans vos courriels ce week-end. Pourquoi ?

Nous descendons la pyramide d’Exter et nous sommes presque à la fin…

Cet article serait trop long si je me lançais dans de grandes et doctes explications sur la pyramide d’Exter, donc je propose que ceux qui veulent en savoir plus ou se rafraîchir la mémoire pose la question à notre presque « meilleur » ami Google. Disons, pour être bref, qu’il s’agit d’un classement sous la forme d’une pyramide inversée de ce qu’il y a du moins « liquide » au plus liquide en cas de crise financière. Et John Exter était juste vice-président de la FED (dans la hiérarchie, c’est nettement plus en haut qu’écrivain public du blog du Contrarien Matin).
Tout en bas, dans les étapes successives d’une crise, les gens se reporteront d’abord sur les bons du Trésor américain (pour ceux qui n’ont pas vu avec des taux proches de zéro ce report a donc déjà eu lieu), puis après directement sur le billet vert, sur le cash, sur les billets en dollars et ce mouvement est actuellement en cours et l’on voit bien tout le monde se ruer sur le dollar avec la chute énorme du yen et la baisse de l’euro. Ensuite, lors de l’étape ultime et nous n’y sommes pas encore, tout le monde se reportera sur l’or. Nous serons tout en bas de la « pyramide d’Exter ».
Tout cela peut sembler très contradictoire, pourtant c’est très logique. Les investisseurs, encore une fois, n’ont pas de vision de long terme mais une approche court-termiste qui les fait passer d’une classe d’actifs à l’autre globalement en même temps pour pouvoir s’assurer des profits immédiats. On descend donc consciencieusement les étages de cette pyramide un par un et le passage de l’un à l’autre est difficilement anticipable en tout cas en termes de « timing ».

La baisse actuelle de l’or est liée à deux éléments.

Le premier est le fait que la FED « pourrait » augmenter ses taux d’intérêt. Comme le dit Greenspan, l’économie US (et mondiale) est bien incapable de supporter une hausse de taux dans tomber en récession puis en déflation et donc en faillite généralisée. Soit elle n’aura pas lieu, soit elle hâtera l’effondrement économique mais dans tous les cas, tant que les investisseurs pensent que la FED peut monter ses taux alors… cela fait baisser l’or qui, lui, ne « rapporte rien », l’or ne sert qu’à stocker de la valeur, il ne procure pas de rendement en soi. C’est d’ailleurs cette « neutralité » qui en fait tout son intérêt puisque le rendement obtenu d’un placement signifie que vos sous sont prêtés et le rendement provient de l’emprunteur qui, s’il n’est pas solvable, fera disparaître votre argent.
Le deuxième c’est que le dollar « monte », et lorsque le dollar monte comparativement à d’autres devises, les investisseurs préfèrent profiter de ce mouvement de hausse plutôt que de se retrouver « collés » sur l’or. Il en est de même lorsque les bourses montent. Les investisseurs préfèrent acheter des actions comme tout le monde et profiter de la hausse.
Je veux toujours insister sur le fait que nous ne sommes pas des « investisseurs ». Si vous voulez « spéculer » ou « trader », vous pouvez vous rapprocher d’un type comme Martin Prescott qui vous aidera à le faire au mieux mais n’oubliez pas que cela doit être pour vous amuser et uniquement avec une partie non significative de votre patrimoine car tout ce système va finir par plonger et s’effondrer dans un immense fracas. Lorsque l’on parle de gestion patrimoniale, on parle d’un horizon de temps de 30 ans, on parle de préserver le capital et le patrimoine d’une famille, on parle aussi évidemment de protéger au mieux ses proches et ceux que l’on aime. C’est dans cet optique-là que je vous conseille encore et toujours d’acheter de l’or et de l’argent, d’aller sur les actifs tangibles, de vous préparer une retraite avec un lopin de terre, un potager, quelques boîtes de raviolis.

Ce que nous devrons affronter ? Un effondrement économiques et les conséquences de l’effondrement économique !!

N’oubliez jamais cela. Être convaincu que tout cela va prendre fin n’est que la moitié du chemin, l’autre moitié c’est d’essayer d’anticiper les conséquences concrètes de l’effondrement financier du système mondial. Aucun pays ne sera épargné puisque l’économie est globalisée, mondialisée. Par conséquent, il n’y a aucun endroit où vos sous seraient à l’abri, aucune banque qui pourra en réchapper. Pour la première fois dans l’histoire d’un effondrement mondial, il n’y a rien, aucun ensemble capable d’absorber celui qui s’effondre, nous tomberons tous ensemble, en même temps.
Lorsque je vous dis qu’il est déjà trop tard, je vous parle des « solutions collectives et politiques ». Il n’y a rien à attendre à ce niveau-là comme cela n’a rien donné ou presque depuis 40 ans. C’est pour cette raison que le moment est venu de passer à votre préparation individuelle. C’est à vous de la définir dans le cadre de votre responsabilité individuelle et des législations en vigueur dans vos pays de résidence respectifs. Ce qui est certain, pour ceux qui en doutaient encore, nous sommes sur un point d’achat très intéressant actuellement sur les métaux précieux, l’or comme l’argent sont bas et l’argent d’ailleurs encore plus. Achetez ou renforcez sans hésitation. Si cela baisse encore ? Tant mieux, réjouissez-vous ! Et achetez en encore plus !! Comme le dit Greenspan, « le dénouement sera douloureux, achetez de l’or » !!
Il est déjà trop tard. Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT

Accord UE-Canada : plus de 130 organisations citoyennes réaffirment leur refus d’un accord désastreux pour les peuples et l’environnement


NWO 

 

 

 

 Accord UE-Canada : plus de 130 organisations citoyennes réaffirment leur refus d’un accord désastreux pour les peuples et l’environnement

Communiqué 25 septembre 2014

Le Sommet UE-Canada qui s’ouvre à Ottawa ce vendredi 26 septembre devrait marquer la conclusion officielle des négociations de l’accord économique et commercial global (AÉCG ou CETA en anglais).
La version consolidée fuitée début août 2014 a confirmé les inquiétudes exprimées par nos organisations : droits démesurés accordés aux investisseurs, mécanisme d’arbitrage des différends investisseur-État, libéralisation accrue des services et clauses qui limitent le pouvoir des collectivités de réguler ou encore de remunicipaliser des services publics, mise en danger de l’agriculture paysanne, mécanismes de coopération réglementaire qui contourneront la surveillance des instances démocratiques…
Alors que le prochain cycle de négociation du TAFTA se déroulera la semaine suivante aux États-Unis, nos organisations renouvellent leurs préoccupations quant à la conclusion du CETA, marche-pied du TAFTA, et demandent au gouvernement français de faire part de positions claires, en particulier sur le volet « protection des investissements ».
Le refus par la Commission européenne de lancer l’initiative citoyenne européenne déposée par plus de 240 organisations en Europe sur ces accords, tout comme la publication par la Commission de règles liées à la protection des investissements avant même la publication des résultats de sa consultation sur ce volet des négociations, témoignent une fois de plus de la mise à l’écart des citoyen-nes et de l’absence de débat démocratique.
Pour autant, nous réaffirmons nos demandes et notre mobilisation.
  • Hier la Confédération paysanne, membre du collectif Stop TAFTA, a montré son opposition à CETA – dont le volet agricole menace directement les petits éleveurs bovins et porcins – en occupant le siège de l’entreprise Cargill en banlieue parisienne.
  • Plus de 130 mouvements sociaux et citoyens, syndicats, ONG… appellent à nouveau, aujourd’hui, par une déclaration conjointe, leurs responsables à ne pas s’obstiner à conclure CETA, et à ouvrir un véritable processus de débat qui prendra en compte les demandes et les objections des citoyens.
  • Nous serons également dans la rue le 11 octobre avec nos partenaires à travers l’Europe pour réaffirmer notre opposition au TAFTA et au CETA et dénoncer la mainmise des multinationales sur des négociations qui sapent les droits des populations et l’environnement
Lire la déclaration : « Au-delà de cent organisations des deux côtés de l’Atlantique dénoncent un accord qui enrichira les entreprises multinationales, au détriment des droits des populations », signée par plus de 130 organisations.
Contacts presse sur ce sujet
  • Hélène Cabioc’h // 06 10 98 68 64
  • Geneviève Azam // 06 08 94 54 34
Informations complémentaires
Contact presse Attac
  • Jeanne Planche – tel. 06 83 01 44 88 ou 01 56 06 43 61

CETA-TAFTA, des traités jumeaux pour détruire la souveraineté des peuples

Nous ne le répèterons jamais assez, que tous en aient conscience, du moins, ceux qui acceptent de s’informer: le Nouvel Ordre Mondial n’est pas un délire conspirationniste ni une légende, les preuves sont nombreuses, nous en avons présenté quelques unes ici dans un sujet que je remet souvent en avant

C’est sous ce nom que certains connaissent les « accords de libre-échange », également appelés « traité transatlantique ». Il s’agit d’une volonté de mettre en avant les profits des grandes entreprises et les intérêts privés avant tout, les normes alimentaires, sanitaires, environnementales, quitte à ravager la planète ou à multiplier les victimes…

Quand aux souverainetés des nations, c’est tellement secondaire… Nous n’avons plus aucune souveraineté, c’est déjà du passé car chaque pays doit finir par devenir une « région » d’Europe! Regardez où en sont vos frontières, votre bourse nationale, votre banque centrale, votre monnaie, il reste quelque chose qui appartienne réellement à votre pays à l’heure actuelle? 

Actuellement, la grande majorité des décisions quand à la politique nationale est liée aux accords de libre-échange, et l’ensemble de notre vie en sera impactée: le travail et les droits du travailleur, la santé, l’accès aux soins et les traitements utilisés, l’alimentation et la qualité de celle-ci, etc… Bruxelles prend déjà 80% des décisions pour les pays, nos gouvernement ne peuvent dont réellement décider que de 20%, et pas de grandes décisions sous peine d’avoir un rappel à l’ordre venant « d’en haut », et qui dit Bruxelles, dit lobbys, et derrière ceux-ci, les États-Unis.
Le 18 octobre 2013, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le premier ministre canadien, Stephen Harper, ont conclu ce que la Commission appelle un « accord politique » sur les éléments essentiels d’un accord économique et commercial global (AÉCG) entre l’Union européenne et le Canada. Les négociations avaient commencé en 2009. Avec la complicité des gouvernements de l’UE, elles se sont tenues dans le plus grand secret. Jamais, les gouvernements qui ont donné le feu vert à la Commission européenne pour conduire ces négociations et signer cet « accord politique » n’ont informé leur Parlement et encore moins sollicité l’accord de celui-ci pour mener de telles négociations qui, pourtant, remettent en cause des choix de société fondamentaux.
Si on a peu parlé jusqu’ici de ce projet de traité, c’est qu’il a fallu longtemps avant que des fuites permettent d’en connaître le contenu. Ce n’est que depuis début août qu’on dispose d’une version du document qui peut être considérée comme définitive (document de la Commission européenne du 5 août 2014 : CETA Consolidated text accompagné de la mention : (This document is Limited and should hence not be distributed outside the EU institutions). Aujourd’hui, 25 septembre, à Ottawa, se tiendra un Sommet Canada-Union européenne où l’élite économique et politique va célébrer la conclusion de cet accord de libre-échange Canada-UE (AÉCG ou, en anglais, CETA pour Canada-EU Trade Agreement). Un accord qui va beaucoup plus loin que les accords de l’OMC dans le démantèlement des souverainetés démocratiques. À l’instar du GMT/TAFTA, le CETA appartient à cette nouvelle génération de traités internationaux qui, sous couvert de commerce et de libre-échange, s’attaquent violemment à la Constitution, aux législations et aux réglementations des États chaque fois qu’elles constituent des « obstacles » à la libre concurrence, ces obstacles n’étant plus seulement les droits de douane et les réglementations douanières, mais aussi et bien plus, les normes sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales, culturelles ou techniques en vigueur dans chacun de nos pays.
L’accord auquel ont abouti les négociateurs européens et canadiens se présente sous la forme d’un document de 521 pages complétées par 1 000 pages d’annexes. À ce jour, ni la Commission européenne, ni le gouvernement français n’ont publié ce texte qui compte 46 chapitres. On retrouve, dans ce CETA, une volonté générale inscrite comme objectif majeur de toutes les négociations en faveur du libre-échange depuis qu’existent les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce : déréguler. Et ce n’est pas le préambule de l’accord qui doit faire illusion. Si on y lit, avec beaucoup de solennité, le droit des parties de réguler sur leur territoire, on ne le lira plus par la suite. Or, en Droit international, le préambule d’un accord n’a aucune force contraignante. C’est la suite du texte qui compte et on y trouve une foule de dispositions qui organisent très concrètement la limitation des États à réguler, l’interdiction d’introduire de nouvelles régulations et le droit des entreprises multinationales à imposer leurs volontés.
On reconnaît, dans ce CETA, les mêmes chapitres qui jalonnent le projet de grand marché transatlantique popularisé sous le sigle TAFTA. On trouve donc la même volonté d’appliquer les principes et obligations de l’OMC comme le traitement national (accorder en France aux entreprises étrangères le même traitement que celui accordé aux entreprises françaises, y compris dans les activités de service) et le traitement de la nation la plus favorisée (le traitement favorable accordé à un fournisseur d’un État doit être octroyé à tous les fournisseurs de tous les États membres de l’OMC : 0 % de droit de douane sur un produit agricole en provenance d’un pays entraîne l’obligation d’appliquer 0 % de droit de douane sur ce produit en provenance de tous les autres pays).
Comme le TAFTA, le CETA prévoit de réduire voire de supprimer les droits de douane en particulier dans le secteur agricole avec des conséquences très dommageables pour l’emploi dans l’agriculture européenne et pour la qualité des produits agricoles. De nombreux articles traitent des droits des investisseurs (les multinationales), de la libéralisation et de la protection des investissements. Des listes de mesures que ne pourront plus prendre les États figurent dans le texte. Ainsi, par exemple, il ne sera plus possible de réguler l’usage des terres, de limiter la consommation des ressources naturelles, d’imposer des restrictions protégeant l’environnement, de limiter les autorisations en matière de télécommunication.
De même que dans le TAFTA, les dispositions de l’accord avec le Canada s’appliqueront non seulement aux États, mais aussi aux collectivités territoriales. Celles-ci n’auront plus le droit d’imposer des exigences de localisation ou de production locale à un investisseur canadien et elles ne pourront plus, dans les commandes publiques, donner la préférence à des produits ou des fournisseurs locaux. Les investisseurs seront protégés contre toute forme d’expropriation directe ou indirecte car, désormais, la rentabilité de l’investissement sera fondée sur la stabilité réglementaire ou normative. Ce qui signifie que toute modification législative ou réglementaire en France dépendra désormais de l’accord des firmes canadiennes. C’est le droit des États à réguler qui est ainsi directement remis en question. Le CETA, comme le TAFTA, crée la possibilité pour les firmes canadiennes de contester les lois et les réglementations et toute décision des pouvoirs publics au travers d’un mécanisme de règlement des différends transférant ainsi des tribunaux nationaux vers une structure d’arbitrage privée le pouvoir de trancher un conflit entre une firme et une autorité publique. C’est la privatisation de l’exercice de la Justice qui est ainsi organisée.
Comme dans le TAFTA, le CETA a pour objectif de rendre compatibles les normes sociales, sanitaires, environnementales ou techniques en vigueur dans les États de l’UE et au Canada. En matière de normes sociales, on a appris que, pendant la négociation, le Canada avait proposé d’inclure une référence aux droits du travail tels qu’ils sont inscrits dans les conventions sociales de l’Organisation internationale du Travail, mais que la Commission européenne, soutenue par les 28 gouvernements, a refusé.
Comme dans le TAFTA, les activités de service sont directement visées. On y trouve la même volonté d’assimiler les fournisseurs de services publics aux fournisseurs privés et d’appliquer intégralement l’Accord général sur le Commerce des Services (AGCS), avec la volonté d’aller au-delà. À la différence du TAFTA, le CETA prévoit d’appliquer le mécanisme de règlement des différends également aux activités culturelles.
Comme dans le TAFTA, il est fait explicitement référence à l’accord de l’OMC sur les droits de propriété intellectuelle avec cette circonstance aggravante qu’on retrouve dans le CETA des dispositions de l’Accord Commercial sur les Contrefaçons (ACTA) qui fut rejeté en 2012 par le Parlement européen. En la matière, les dispositions en vue de protéger ces droits de propriété intellectuelle menacent directement les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques des citoyens.
À cet égard, il faut observer que dans ces deux traités de libre-échange, il n’est jamais fait référence au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ni au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, tous deux de 1976, dont les principes sont très largement bafoués. Comme dans le TAFTA, on crée dans le CETA une institution supranationale législative contraignante, dotée du double pouvoir de veiller au respect de l’accord et de poursuivre, après l’accord, le travail de dérégulation sans le moindre contrôle ultérieur des États. Ce qui réduit à néant toute utilité d’amender le texte comme certains le proposent. Avec le CETA, comme avec le TAFTA, il s’agit de dépouiller les peuples de toute capacité de réguler et d’encadrer les activités du secteur privé, non seulement dans des domaines strictement industriels ou économiques, mais également dans des secteurs comme la politique sociale, la santé ou l’éducation. Plus aucune activité humaine ne doit échapper à la marchandisation. Et c’est à cela que souscrit le gouvernement français.
Il reste à espérer que le Parlement européen rejettera le CETA et le TAFTA, comme il en a le pouvoir. Si par malheur, il devait ratifier ces accords, alors les Parlements nationaux seront placés devant la responsabilité de refuser leur ratification. En effet, contrairement au point de vue exprimé par la Commission européenne, CETA comme TAFTA sont des « traités mixtes », c’est-à-dire des traités qui contiennent à la fois des matières qui relèvent de la compétence exclusive de l’UE et des matières sur lesquelles les États membres de l’UE gardent une pleine compétence. Dès lors, les Parlements nationaux sont fondés à s’exprimer. Et les peuples à faire pression sur leurs élus pour que soient rejetés ces dénis de souveraineté populaire. Comme ces matières requièrent l’unanimité des États membres, il suffit d’un Parlement pour mettre fin à ces nuisances majeures que sont le CETA et le TAFTA.
Raoul Marc Jennar

Renseignements en cliquant sur l’image ci-dessous


Et puisque ce Nouvel Ordre Mondial ne sera jamais suffisamment dénoncé, deux autres articles sont à mettre en avant aujourd’hui, dont un entretien intéressant avec Glyn Moody, spécialiste des droits d’auteur et de la liberté d’internet, militant contre ACTA et maintenant contre CETA et TAFTA:

Traité transatlantique : aujourd’hui, entretien avec Glyn Moody

Propos recueillis par Elisabeth Schneiter

La Confédération paysanne a occupé le siège social de Cargill, première multinationale agro-alimentaire mondiale
Le 26 septembre marque la fin des négociations du CETA, l’accord commercial entre l’Union Européenne et le Canada. Mais il est encore possible de contrecarrer son application, ainsi que de combattre son homologue entre l’union Européenne et les Etats-Unis, le TAFTA.
Pour comprendre ce qui se joue derrière ces négociations quasi-secrètes, nous avons rencontré le spécialiste Glyn Moody : ses explications sont lumineuses.
Alors que Stephen Harper, le Premier ministre du Canada, Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne célèbrent la conclusion des négociations de l’accord commercial Canada-UE (CETA), nous avons rencontré Glyn Moody, spécialiste des droits d’auteur et de la liberté d’internet, militant contre ACTA et maintenant contre CETA et TAFTA.
Malgré les cérémonies qui tentent de faire croire que tout est dit, rien n’est encore vraiment conclu. Après le 26 septembre, le processus de ratification – y compris la traduction des 42 chapitres et 48 annexes de l’accord en 23 langues – pourrait prendre un certain temps. Il nécessite la ratification par les dix assemblées législatives provinciales canadiennes (et peut-être les trois législatures territoriales), les 751 membres du Parlement européen, et les 28 États membres de l’UE.
Reporterre – Comment avez-vous commencé à vous intéresser au TAFTA ?
Glyn Moody - Étonnamment, je suis arrivé à écrire sur le TAFTA / TTIP* à partir des mathématiques. En tant que mathématicien, j’ai naturellement été fasciné par les premiers micro-ordinateurs qui sont sortis dans les années 1980, et quand j’ai décidé de devenir journaliste après l’université, c’était un domaine sur lequel je voulais écrire.
J’ai découvert Internet en 1994 et commencé à me concentrer sur ce domaine qui est vite devenu mon principal intérêt journalistique. Internet est essentiellement construit sur des logiciels libres, ou open source, ce qui est radicalement différent des produits vendus par des sociétés comme Microsoft.
Le logiciel libre est au centre de la liberté, et cela signifie que j’en suis venu à comprendre les menaces que représentaient le droit d’auteur pour l’open source et même plus largement pour notre vie. J’ai donc commencé à écrire de plus en plus sur le droit d’auteur et les domaines connexes des droits numériques.
En conséquence de cela, j’ai découvert ACTA, l’accord commercial anti-contrefaçon, en 2008, et j’ai beaucoup écrit sur son ascension et sa chute.
Quand les nouvelles sur le TAFTA / TTIP ont commencé à faire surface, la crainte était que ce traité pourrait être un autre ACTA. En fait, c’est bien pire, car il touche à tous les aspects de nos vies – pas seulement le droit d’auteur, mais aussi la santé, la sécurité, l’environnement, l’emploi et les affaires. D’où mon intérêt, et ma volonté d’informer sur la menace très sérieuse qu’il représente pour tous ces domaines.
Le CETA contient des clauses qui étaient déjà dans ACTA et avaient été refusées par les citoyens. Quelle est la stratégie de la Commission européenne pour tenter de faire avaler aux gens le TAFTA ?
Initialement, le plan était de précipiter la signature du TAFTA / TTIP, de faire les choses aussi rapidement que possible, de sorte que l’opposition n’aurait pas le temps de se construire. Le secret était de la plus haute importance : si les gens ne savent pas ce qui est en cours de négociation, ils ne peuvent pas critiquer ou faire des commentaires constructifs. Cela permettait d’arriver aux accords sans pressions extérieures pour influer sur la rédaction du texte.
Si cela avait réussi, l’objectif était de le présenter comme un fait accompli au public, qui serait autorisé à lire le texte, mais pas à le modifier. À ce stade, le Parlement européen aurait eu le choix de dire oui ou non. Oui, en acceptant tous les éléments négatifs pour permettre à la population de l’UE de bénéficier des gains qu’on lui fait miroiter, ou Non en le rejetant complètement, risquant ainsi d’apparaître comme anti-commerce et ennemi du peuple
Nous pouvons être sûrs que c’était le plan, car c’est précisément ce qui s’est passé avec l’accord commercial entre l’UE et le Canada (CETA) : il a été négocié en secret, sans publication officielle du texte. L’objectif est de le signer en grande pompe le 26 septembre, et de faire chanter le Parlement européen pour qu’il le ratifie sous prétexte que l’Europe a « besoin » de la relance économique que ce traité est censé apporter.
Heureusement, le CETA et le TAFTA / TTIP se sont tous deux heurtés à d’énormes problèmes. Non seulement le texte complet du CETA été divulgué, mais les gens et les politiciens se sont rendus compte que la ratification du CETA consacrerait l’une des pires idées de TAFTA / TTIP, le « règlement des différends investisseur-État » ([SDS : système qui permet aux entreprises de contester les politiques démocratiquement décidées parce qu'elles réduisent potentiellement les bénéfices futurs], chapitre qui permet aux entreprises de se placer au-dessus du droit communautaire et de poursuivre les citoyens européens pour prétendue « expropriation indirecte de bénéfices futurs. »
Sur le front du TAFTA / TTIP, les négociations sont très en retard au fur et à mesure que le public se fait de plus en plus attentif, et la Commission européenne a été forcée de faire des concessions, même si elles sont insatisfaisantes, comme l’était la consultation publique sur l’ISDS.
Il est également de plus en plus clair qu’il y a très peu de domaines où il y aura des « victoires » rapides et faciles – les normes pour les voitures sont l’un des rares domaines où l’harmonisation réglementaire a un sens. Dans la plupart des autres, cela va inévitablement causer un nivellement par le bas.
Par exemple, en termes de produits chimiques toxiques, seulement onze substances sont interdites dans les cosmétiques aux États-Unis. Dans l’Union européenne (UE), 1.300 d’entre eux sont interdits – 1.289 pour être précis. Si la reconnaissance mutuelle des normes était réalisée conformément au TAFTA/TTIP – et étant donné que les deux systèmes de réglementation sont complètement différents pour cette industrie, c’est la seule option ici – cela signifierait que les produits cosmétiques vendus aux États-Unis contenant certains des 1.289 produits chimiques qui ont été interdits en Europe pourraient être vendus légalement dans l’UE. De plus en plus de citoyens comprennent maintenant ce que la suppression de ce qu’on appelle des « barrières non tarifaires » signifie dans la pratique. La résistance au TAFTA / TTIP grandit, et il devient plus difficile de « vendre » les avantages supposés. En outre, la manière dont la Commission européenne tente de tromper le public sur ses soi-disant « avantages » est de plus en plus largement reconnue.
Le projet de traité est présenté comme devant augmenter la croissance
La prétendue augmentation du produit intérieur brut européen annoncée à 119 milliards d’euros qui est si souvent mentionnée par la Commission est, en fait, la prévision la plus optimiste de ses recherches. Il n’y a pas le moindre espoir, étant donné les problèmes mentionnés ci-dessus, que cela puisse arriver.
En outre, ce chiffre se réfère à 2027. C’est la différence projetée du PIB entre une Europe qui aurait signé le TTIP, et celle qui ne l’aurait pas signé. Ainsi, même ce chiffre irréaliste représente une croissance cumulée sur dix ans : chaque année, elle ne se traduit que par 0,05 % de PIB supplémentaire en moyenne.
C’est un chiffre minuscule, submergé par les incertitudes de la modélisation économétrique, et qui ne peut justifier des bouleversements économiques et sociaux massifs comme ceux que le TAFTA / TTIP apportera inévitablement.
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