Excellent article du 4e Singe [Individus sous influences : une société de moutons ?]


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“Nous sommes dans une société de moutons”, “les gens vont dans le sens de la majorité”,  “la population se laisse influencer par les médias de masse”…  qui n’a jamais entendu ce genre de propos au sujet de notre société ? Pourtant, l’opinion, les comportements, attitudes, croyances, ou sentiments d’un individu sont loin d’être strictement régies par l’influence des masses. Il existe aussi l’influence minoritaire, qui au contraire du conformisme, nous influence en profondeur. En effet, nous sommes émerveillés par certaines personnes qui font avancer nos idées, nous aident au quotidien ou nous impressionnent intimement. Nous sommes prêt à suivre certains leaders que nous considérons comme étant aptes et légitimes à nous montrer une direction à suivre ou même à diriger nos vies. Nous sommes même dans certains cas, complétement sous emprise d’une personnalité, comme le sont certains humains “fans” de personnalités connus.
Nous allons donc essayer de comprendre le fonctionnement de ces influences pour tenter de répondre à LA question existentielle, celle que l’on se pose tous les matins en prenant les transports, celle qui nous traverse l’esprit en voyant nos contemporains s’enivrer dans une décadence profonde, la question cosmique  : sommes-nous de vrais moutons ?

1 – Influence des masses

Il existe effectivement ce que l’on appelle l’influence majoritaire, que l’on appelle communément le conformisme. Ce processus est celui de l’influence des opinions, comportements, perceptions, d’une majorité sur une minorité de gens. Récemment, des psychologues de l’Université de Princeton ont étudié ce qui se passe dans notre tête lorsque nous sommes en situation sous l’influence d’une majorité. Une structure cérébrale (l’insula) semble déterminer l’abandon de l’analyse personnelle au profit de la posture conforme aux attentes du groupe. Cette insula est réputée centraliser des informations de nature émotionnelle en provenance du corps, et s’activer lorsque l’individu sent peser la menace d’être exclu de son groupe d’appartenance.
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Le paradoxe de Condorcet.
Nicolas de Condorcet, philosophe et mathématicien, avait déjà montré au XVIIIe siècle que le système électoral livre des décisions sensées, à condition que les électeurs soient ignorants des décisions prises par leurs voisins (paradoxe de Condorcet). Autrement dit, il faut savoir se protéger du « biais de conformité ».
C’est aussi ce qu’a montré une étude réalisée dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle française de 2012. Quelque 1 000 votants étaient interrogés sur leurs intentions de vote au second tour. Dès lors qu’on leur présentait les résultats d’un sondage fictif allant dans le sens contraire de leur intention initiale, ils changeaient d’opinion dans 25 pour cent des cas, pour rallier l’avis majoritaire exprimé par le sondage.
L’expérience de Asch.
L’expérience la plus célèbre est celle de S. Asch (en 1951) ; elle démontre que même lorsqu’il y a une réponse évidente à donner, un individu va donner une réponse fausse et absurde juste parce que la majorité des gens qui constituent son groupe a fourni cette réponse là.
Les psychosociologues (Deutsch & Gerard, 1955 ; Moscovici, Mucchi-Faina & Maass, 1994) s’accordent à dire que si l’individu se conforme autant c’est à cause de la comparaison sociale qu’il opère lorsqu’il n’est pas d’accord avec la majorité : il souhaite éviter le conflit pour surtout ne pas être rejeté par le groupe…
(Le psychologue S. Asch montre que dans une simple tâche perceptive consistant à comparer les longueurs de différents segments de droite, la connaissance de l’avis majoritaire suffit à faire prendre des décisions absurdes à des individus qui, isolés, répondent correctement.)

Cette expérience des lignes de Asch est célèbre et est souvent instrumentalisée pour démontrer que les individus sont des moutons qui se rallient à une idée dominante, majoritaire. Or, ce n’est pas tout à fait vrai, l’influence majoritaire est superficielle car elle agit sur les comportements et non sur les pensées des individusAgir n’est pas penser. Dire que l’on pense pareil que son groupe ne signifie pas qu’on pense effectivement comme eux. En effet, dans les expériences de Asch, on voit que les personnes se focalisent sur les enjeux sociaux de la situation (que va-t-il se passer si je réponds différemment d’eux ? quelle sera ma place ?), au lieu de traiter  la véracité des réponses données par le groupe.
Mais alors, quelle genre d’influence agit sur les opinions et pensées des individus ?
moutonland(Le type d’image que l’on se fait du conformisme pour exprimer notre capacité à être influencé par les masses.)

2 – Influence des minorités

Si le conformisme engendre le fait que les personnes se rallient à l’opinion de la majorité, cet effet n’est souvent présent qu’en public (face au regard des autres) et non au-delà. Il existe à l’inverse l’influence d’une personne ou d’une minorité qui induit une réelle persuasion et une modification profonde de notre jugement qui persiste dans le temps : c’est l’influence minoritaire. Là où la majorité agit en surface, la minorité modifie en profondeur.
Le psychosociologue S. Moscovici a été le premier à s’intéresser à l’influence minoritaire : comment un individu ou une minorité de personnes peut-elle exercer une influence sur un groupe ou sur une majorité ? Son ambition est de comprendre l’apparition des faits historiques tels que le développement du féminisme, la révolution copernicienne ou encore l’impact de Martin Luther King, Galilée, Nelson Mandela…
Martin-Luther-King-I-have-a-dream-speech-Washington-DC-520x245(Discours le plus célèbre de Martin Luther King “I have a dream”, prononcé le le , devant le Lincoln Memorial, à Washington, D.C).
Des expériences illustrent la prégnance de cette influence de la minorité, comme celle de Moscovici, Lage et Naffrechoux (1969). Les expérimentateurs démontrent que même si un individu va se comporter en répondant conformément dans un premier temps, il sera par la suite influencé de manière inconsciente en modifiant sa perception et opinion sur les choses.
Pour comprendre l’influence minoritaire, il faut se pencher sur le caractère inconscient des phénomènes d’influences en partant sur la notion de conflit. Lorsqu’on est confronté à une opinion qui diffère de la sienne, on éprouve un certain conflit interne. Les individus ont tendance à fuir ce type de tension et recherchent le consensus. La majorité compte précisément sur ce malaise pour engendrer la conformité.
De son côté, le comportement ferme et confiant de la minorité instaure le doute, attire l’attention, signale l’existence d’un point de vu alternatif, démontre l’attachement de la minorité à sa position et annonce que le seul moyen de sortir du conflit consiste à prendre en considération son point de vue. Pour S. Moscovici, la minorité force la majorité à analyser le contenu de son message de manière approfondie, puisque le traitement de l’information suppose, pour invalider l’opinion adverse, de s’y pencher et de la comprendre. Ce sont ces activités qui nous préparent à un processus d’intégration de l’information et d’appropriation des idées.
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Selon Moscovici, la minorité agissante se définit par 5 styles de comportements et c’est l’interprétation de ces styles de comportement de la minorité par la majorité qui permet à l’influence d’opérer.
Les 5 styles sont :
Investissement et visibilité : c’est l’importance que le sujet ou la minorité accorde à son objectif ou à ses idées. La visibilité de l’implication est importante ainsi que la sincérité du sacrifice personnel et de la haute estime des buts poursuivis.
Autonomie : c’est l’indépendance du jugement et des attitudes et cela reflète la détermination selon ses propres principes.
Consistance : c’est le fait de maintenir toujours la même idée, être catégorique, avoir et maintenir une position cohérente.
Rigidité : C’est la version “dure” de la consistance. Il faut adopter un modèle comportemental assuré pouvant parfois aller jusqu’à l’extrémisme. Moscovici explique qu’un comportement qui se situerait à mi-chemin entre la rigidité et la souplesse serait le meilleur moyen pour influencer quelqu’un.
Équité : elle rend compte du souci de la minorité d’établir des relations réciproques avec la majorité.

3 – Comparaison : Influence de la majorité VS. Influence de la minorité.

Lorsqu’un individu se sait l’objet d’une influence, il éprouve un sentiment d’ambivalence, c’est à dire, qu’il peut ressentir deux sentiments pourtant opposés ou contradictoires. Cependant selon que la source d’influence émane d’une minorité ou d’une majorité, cette ambivalence n’est pas la même :
  • Face à une majorité, les individus expriment plutôt une attirance publique et une réserve ou une hostilité privée.
  • Face à une minorité, les individus peuvent éprouver dans le même temps une hostilité publique, une admiration, voir même une envie privée.
En fait, c’est en se défendant sur le plan conscient d’une influence qu’on augmente les chances d’être influencé sur le plan non conscient. Il s’agit donc d’un réel paradoxe puisque plus on résiste à un agent d’influence, plus on a de risque de lui céder sur le long terme.
L’influence latente et différée est propre à l’influence minoritaire. Car le traitement de l’information des minortiés inovantes (dans le sens où elles changent de l’opinion majoritaire) suppose, qu’il faut invalider certaines idées, s’ouvrir à de nouveaux messages et faire preuve de compréhension. C’est pour cette raison que l’influence des minorités est plus ancrée en profondeur et s’installe dans vos idées, dans votre manière de voir le monde. Contrairement à l’influence des masses qui impacte votre comportement mais n’a pas d’influence sur vos idées, il s’agit d’un suivisme qui n’engendre pas de changement notable sur votre manière de voir le monde.

Documentaire sur le conformisme social:

4 – En conclusion, les minorités ont une influence plus profonde sur les individus mais…

… la majorité peut également les influencer sur le plan des attitudes et convictions.
Et oui, comme rien n’est simple dans notre machine cognitive humaine, les influences sont multiples ! Hélas nous restons sujets à la “moutonnerie” et être ainsi profondément influencés par la majorité, à savoir les opinions dominantes…
Mais comment sommes-nous influencés par cette majorité ? par nos propres actes !
Car l’acte de se conformer publiquement et de manière répétée est un facteur d’engagement. Or plus on est engagés et plus on adhère à l’idée dominante : c’est ce qu’on appelle la théorie de la rationalisation, qui consiste à rationaliser ses actes pour expliquer ses conduites d’une part, mais surtout pour éviter l’état de conflit interne entre ce que vous pensez et votre comportement devant les autres (dissonance cognitive). Cette rationalisation se manifeste par le fait que les attitudes deviennent une conséquence du comportement et non l’inverse.
Ainsi, lorsqu’on se conforme publiquement (par exemple au travail, acquiescer devant les autres collègues lorsque votre patron exprime son opinion qui pourtant est bien différente de la votre, est un acte qui vous engage). Vous modifiez votre façon de penser en faveur de l’idée dominante afin d’auto-justifier votre comportement. De même, le fait de répéter cet acte de conformisme est également un facteur qui vous engage en faveur de celui-ci.
Pour en savoir plus sur les facteurs d’engagement, nous vous invitons à lire le psychosociologue C. Kiesler. Ces techniques d’engagement (dîtes de manipulation) sont notamment utilisées par les managers de grands groupes industriels et dans le commerce.
En conclusion, nous sommes tous des sujets sous influences, mais contrairement à l’idée répandue ce n’est pas l’influence de la majorité (médias de masse, opinions répandues, etc.) qui est la plus prégnante sur nos opinions mais l’influence des minorités (petits groupes, personnes, dissidents).
Ceci-dit, si on ne veut pas être influencés par la majorité – être un mouton quoi -, il faut se défendre des actes que nous poussent à faire cette majorité (exemple d’acte généré par une majorité : une grande partie de la population pense qu’il faut voter aux élections pour favoriser la démocratie en France). Le suivisme dans les actes est à proscrire pour ne pas “s’engager”, changer d’opinion, en d’autres termes se faire manipuler par la majorité dominante.
Le libre arbitre est un mythe mais commencer par s’empêcher d’agir dans un sens contraire à nos convictions est un bon début !

C.B & Stéphane Hairy

Source :
– Mucchielli, R. (1988). Les Complexes personnels: connaissance du problème, applications pratiques· 5e éd / Paris : ESF éd 1994.
– Doise, W., Deschamps, J. C. et Mugny, G. (1978). Psychologie sociale expérimentale, Paris: Armand Colin éd 1991.
– Vaidis, D. (2011). La dissonance cognitive : Approches classiques et développements contemporains. Paris: Dunod
http://4emesinge.com/sommes-nous-des-moutons-face-a-une-majorite-experience-de-lascenseur-1962/
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-dans-chaque-homme-un-moutona-31022.php
Moscovici, S., Lage, E., & Naffrechoux, M. (1969). Influence of a Consistent Minority on the Responses of a Majority in a Color Perception Task. Sociometry, 32(4), 365.

L'envers du dollar

 

Oliver Stone : les États-Unis « ne sont pas menacés. Nous sommes la menace »

Oliver Stone : les États-Unis « ne sont pas menacés. Nous sommes la menace »
Alors qu’il lance une nouvelle série documentaire offrant un point de vue critique sur les actions étasuniennes outremer, le réalisateur explique à MEE (Middle East Eye) qu’il n’a pas toujours vu les choses de cette manière.
NATIONS UNIES – Les controverses étasuniennes sont le fort d’Oliver Stone. Le réalisateur hollywoodien a braqué ses caméras sur l’assassinat de John F. Kennedy, la guerre du Vietnam et les attentats du 11 septembre 2001.
Lors de la préparation de sa nouvelle série documentaire pour la télévision, “ The Untold History of the United States ” (L’histoire jamais racontée des États-Unis), ce sont les « exploits » américains au Moyen-Orient qui l’ont le plus marqué, a-t-il déclaré à Middle East Eye mercredi dernier.
« En étudiant ces non-dits de l’histoire, une chose qui m’a vraiment beaucoup frappé a été l’histoire de notre implication au Moyen-Orient » a-t-il dit.
« Une implication abjecte. »
Stone retrace l’interventionnisme de Washington dans la région depuis les années 30, indiquant que celui-ci a atteint son apogée lors de l’envoi par l’ancien président George H. W. Bush de centaines de milliers de soldats pour libérer le Koweït après son invasion par l’Irak en 1990.
L’Union Soviétique s’était effondrée depuis peu et la porte était alors grande ouverte pour la domination de la région par une unique superpuissance, a-t-il expliqué.
« Nous n’en sommes jamais sortis. Une fois que nous y étions, nous y étions pour toujours. »
« Nous avons déstabilisé toute la région, semé le chaos. Et maintenant, nous accusons l’État islamique du chaos que nous avons nous-même créé », a-t-il ajouté, en référence à la milice extrémiste qui contrôle désormais de larges pans de la Syrie et de l’Irak.
Stone a préparé et écrit la série et le livre qui l’accompagne en partenariat avec Peter Kuznick, un professeur de l’American University spécialiste de la question des frappes nucléaires étasuniennes sur le Japon qui ont mis fin à la Seconde Guerre Mondiale.
« Tout tourne autour du pétrole. Vous vous souvenez de cet autocollant pour voiture où était écrit : ‘’Qu’est-ce que notre pétrole fait sous leur sable ?” », a demandé Kuznick à MEE.
La soif étasunienne de l’or noir est au fondement de l’alliance des États-Unis avec l’Arabie Saoudite, du coup contre le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh en 1953, appuyé par la CIA, et du soutien américain aux miliciens religieux qui combattaient les Soviétiques en Afghanistan dans les années 80, a-t-il poursuivi.
« Nous avons créé ces pagailles, et ensuite nous avons élaboré un plan militaire grandiose pour y mettre un terme. Mais les solutions militaires ne marchent tout simplement pas. »
Les opinions de Stone et de Kuznick ne risquent guère de faire froncer les sourcils dans les rues du Caire, de Moscou ou de Paris.
En revanche, aux États-Unis, elles sont loin d’être majoritaires.
Selon Stone, les Étasuniens vivent dans un bulle, influencés par un système éducatif, une classe politique et des médias qui dépeignent les États-Unis comme un symbole de stabilité et une force bienveillante dans le monde.
Un exemple célèbre est la description faite par l’ancien président Ronald Reagan des États-Unis comme d’une « ville scintillante sur une colline ».
« Être américain est très confortable », a avancé Stone. « Vous avez le sentiment d’être en sécurité et de jouir de la prospérité des biens matériels. Mais en même temps, vous pensez que vous avez des ennemis partout – en Russie, en Chine, en Iran, en Corée du Nord.
« Vous habitez dans ce cocon qu’est ce grand pays entouré de deux océans, mais avec l’impression de vivre toujours sous la menace. »
Oliver Stone a déclaré comprendre ce sentiment pour l’avoir lui-même vécu.
Stone est né à New York, d’un père républicain exerçant la profession d’agent de change, Louis Stone. Oliver a toujours été créatif – il écrivait souvent de courtes pièces de théâtre pour amuser sa famille – mais n’avait jamais remis en question la manière dont ses professeurs d’histoire enjolivaient les actes des États-Unis, a-t-il raconté.
« J’avais toujours entendu une seule partie de l’histoire, celle qui met en valeur l’exceptionnalisme américain, qui présente les États-Unis comme un pays altruiste et bénéfique pour le reste du monde. »
En 1967, Stone se porta volontaire pour aller combattre dans l’armée au Vietnam. Il fut blessé deux fois et, à son retour, il fut décoré de l’Étoile de bronze de l’héroïsme et d’un Purple Heart, une médaille accordée aux personnes blessées ou tuées au service de l’armée.
« Je suis revenu du Vietnam perplexe, complètement désorienté vis-à-vis de ce qui s’y passait.
« J’avais été soumis à une lourde dose de langue de bois, de langage militaire. »
Il a commencé à poser des questions et à lire les travaux d’« historiens progressistes », tout en étudiant la réalisation de films à l’université de New York avec Martin Scorsese et d’autres enseignants.
Ces idées ont inspiré les films à caractère politique qu’il a produits dans les années 80.
Ainsi, l’un de ses premiers films, Salvador (1986), se déroule dans le contexte d’une guerre en Amérique centrale dans les années 80. Platoon (1986), l’opus qui l’a rendu célèbre, met en scène un jeune soldat, interprété par Charlie Sheen, servant au Vietnam. Il a continué à enquêter sur cette guerre dans Né un 4 juilet (1989), avec Tom Cruise.
Puis en 1991, il a réalisé JFK, un film qui expose ses théories sur l’assassinat de l’ancien président, et qui sera suivi par deux autres portraits de commandants en chef des États-Unis, Nixon (1995) et W(2008).
Quant à son dernier film sur le lanceur d’alerte de la NSA Edward Snowden, sa sortie a été ajournée à 2016, a-t-il indiqué.
Oliver Stone a également à son palmarès des interviews de chefs d’État étrangers ayant défié Washington – du révolutionnaire cubain Fidel Castro au président russe Vladimir Poutine, en passant par le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovytch.
“ The Untold History of the United States ”, une série documentaire en dix parties et un livre de 750 pages, offre aux Américains une version alternative de l’histoire de leur pays depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à nos jours.
Oliver Stone a affirmé que l’un de ses objectifs était de combattre le « crime éducatif » consistant à tromper les écoliers étasuniens.
« Nos programmes scolaires doivent être débarrassés de l’exceptionnalisme étasunien », a-t-il insisté.
« Nous ne sommes pas menacés. Nous sommes la menace. »
Oliver Stone
»» http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/oliver-stone-les-tats-unis-...
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La Gouvernance Khazar Française...encore et toujours !

Excellent article de Pananza

Au PS, les jeunes loups sont surnommés « les juifs israéliens »

Entrisme communautaire. Le 4 octobre, Le Monde rapportait le propos d'un responsable du Parti socialiste au sujet des chouchous du président Hollande, surnommés -comme le faisait déjà François Mitterrand- les "sabras", terme hébreu désignant les juifs nés en Israël.
Le 12.10.2015 à 16h33
C'est un terme souvent utilisé par les journalistes politiques pour relater la vie interne du Parti socialiste mais il n'est jamais explicité.
Comme s'il allait de soi.
Le  dimanche 4 octobre, Le Monde publiait ainsi un article relatif à la"génération Hollande" au sein du PS et, plus précisément, du gouvernement Valls.
lemonde4oct
Publié en page 10, l'article était introduit de la sorte à la Une du journal.
sabras
"Sabra" emblématique de la "Hollandie" : Emmanuel Macron, protégé de Jacques Attali, ancien de la banque Rotshchild et opposant au boycott économique d'Israël.
Embauché à l'Élysée via Attali, le pro-israélien François Hollande était lui-même considéré comme un "sabra" de la "Mitterrandie"
Jacques Attali, François Hollande (au centre) et François Mitterrand
François Hollande et Benyamin Netanyahou
Quant à Manuel Valls, il était davantage, dans les années 80, un "sabra du rocardisme" selon l'expression employée par son ami Stéphane Fouks, ancien membre du "comité sioniste" du Mouvement des jeunesses socialistes, aujourd'hui co-directeur du Crif.
Alain Bauer, Michel Rocard, Manuel Valls et Stéphane Fouks
Dans un ouvrage consacré à François Mitterrand, Jack Lang aborde brièvement l'origine du mot "sabra", utilisé au PS depuis la fin des années 70.
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Selon le dictionnaire Larousse, "sabra" désigne désormais tout "juif né en Israël".
Jack Lang, président pro-israélien de l'Institut du monde arabe, n'explique pas la genèse de l'usage -au sein du PS- d'un tel terme connoté. 
Mitterrandie et Hollandie, territoires israéliens? 
Il faut se référer à un autre pillier de la "Mitterrandie" pour tenter de résoudre ce mystère.
Aujourd'hui, lundi 12 octobre, André Rousselet, ancien député, fondateur de Canal + et exécuteur testamentaire de François Mitterrand, dévoile son autobiographie. Extrait : 
rousselet
Jacques Attali, l'homme qui prône la co-réalisation "juive" d'une "bourgeoisie musulmane", était le cofondateur -avec Georges Dayan- d'une association dénommée "Socialisme et judaïsme" (à laquelle appartient aujourd'huiBenjamin Djiane, conseiller discours de Valls). Le but de cette structure : "double mission: amener la majorité des voix juives dans l'escarcelle du PS et initier les cadres de ce dernier aux charmes de l'État d'Israël".
Considéré comme le meilleur ami de Mitterrand, Dayan -un natif d'Oran décédé en 1979- avait été présenté par l'Agence télégraphique juive comme un "ami de longue date d'Israël et des causes juives".
Tendrement surnommé "général" par Jack Lang (en référence au général etcriminel de guerre israélien Moshe Dayan), Georges Dayan exprimait une vive hostilité à l'encontre de l'Organisation de libération de la Palestine, composée, selon lui, de "voyous et de malfrats, Arafat le premier". L'homme qui gérait (selon le Figaro Magazine) les "dossiers politiques ultra-sensibles" de Mitterrand avait également été son émissaire spécial auprès de Shimon Peres, responsable du programme nucléaire illégal de l'État hébreu.
Shimon Peres et Emmanuel Macron
Au lendemain de son élection (le 10 mai 1981), Mitterrand -le premier président français à se rendre en Israël (et dont le fils Jean-Christophe avait vécu dans unkibboutz)- avait dédié son premier geste public à Dayan, son recruteur de"sabras", en se recueillant sur sa tombe.
HICHAM HAMZA